La contemplation dans la nature

Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce. Ps 19,1

« La nature, c’est la première Parole de Dieu »! Voici l’exclamation récente d’un ami devant les aurores boréales, alors qu’il était fasciné par la création majestueuse et si bien harmonisée.

Comment pouvait-il en être autrement pour Pier Giorgio, lui qui aimait particulièrement la montagne? Autant elle lui permettait de se surpasser et de s’élever, autant, il pouvait s’y recueillir et s’en émerveiller. C’était sans doute pour lui une occasion de rencontre profonde avec l’Auteur de cet univers splendide!

Mais aussi, Pier Giorgio appréciait d’autres aspects de cette belle nature. À la charmante villa Amétis, située au pieds des Alpes, il aimait prendre soin des fleurs notamment en compagnie du jardinier. Il en cueillait pour les porter à sa Madone. Aussi, il appréciait la compagnie de certains animaux notamment, le chat Shimbo ainsi que le cheval Parsifal qu’il savait monter adroitement pour faire des randonnées.

Tant de beautés mènent naturellement à la contemplation et à l’action de grâce ! Les psaumes sont riches en acclamations devant la splendeur de la nature. Avec Pier Giorgio qui « s’enthousiasmait pour les psaumes », (1) en cette période des vacances, comme il bon de prendre le temps d’admirer la création majestueuse.

Petits pingouins aux iles Mingans, en face de Havre St-Pierre, sur la Côte Nord, au Québec.

Louez le Seigneur depuis la terre, montres marins, tous les abîmes, feu et grêle, neige et brume, vent d’ouragan, l’ouvrier de sa Parole, montagnes, toutes les collines, arbres à fruits, tous les cèdres, bêtes sauvages, tout le bétail, reptiles, et l’oiseau qui vole. Ps 148, 7-10

Coucher de soleil à Havre St-Pierre.

En ce quatrième jour de neuvaine, pour entrer en contemplation, émerveillons-nous de ce chant de louange:

Psaume de la création

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1. Luciana, FRASSATI, Les jours de sa vie, p.183

L’oraison

Pour ce troisième jour de cheminement, découvrons ensemble une forme de prière personnelle pratiquée par Pier Giorgio: l’oraison.

Alors que sa mère s’inquiétait du temps qu’il passait à prier, elle en fit part à un prêtre qui interrogeât Pier Giorgio à ce sujet. « Mais j’ai tant d’oraisons à faire », lui répondit-il. Personne ne les lui imposait, il sentait qu’il devait les dire… (1)

Alors, qu’est-ce que l’oraison? Pour mieux connaître cette forme de prière, il est intéressant de puiser à même l’expérience des personnes habilitées dans le domaine.

Deux grands saints sont régulièrement cités comme maîtres de l’oraison: sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la croix. Leurs écrits sont éclairants. Je résume brièvement certaines idées importantes tirées d’une conférence dynamique animée par le frère Jean Alexandre, carme. (2)

Pour sainte Thérèse d’abord, Dieu habite au fond de chaque humain tel un soleil qui veut transparaître sa lumière pour irradier sur les autres. L’oraison, c’est prendre le temps de descendre au fond de moi pour rencontrer Celui qui habite mon cœur, peu importe où je suis et ce que je fais.

Convié à ce rendez-vous d’amitié, je me laisse d’abord aimer et regarder. Puis, à mon tour, je manifeste mon amour à cet Hôte à qui je peux tout partager. Avec Lui, je peux être totalement moi-même. Plus je Le côtoie, plus j’apprends à Le connaitre et plus je découvre Sa volonté qui m’envoie nécessairement vers les autres.

Quant à saint Jean de la croix, pour parler d’oraison, il donne l’exemple de la bûche. Mon cœur et une bûche de bois à placer dans le feu de l’Esprit Saint. À mesure que la bûche est consumée, elle peut devenir de la braise et éventuellement se confondre avec le feu lui-même pour réchauffer les autres.

Pour faire oraison, il est nécessaire de traverser des étapes, dépasser les zones de distractions, de préoccupations, de turbulences afin d’être disponible à la rencontre. Et si des distractions surgissent, je suis invitée à les offrir dans la prière et pour retrouver ma zone profonde.

Peu importe la durée de l’oraison, c’est la régularité, la fidélité au rendez-vous qui approfondit la relation et permet de rayonner. À certains moments de la journée, il peut y avoir de courtes pauses qui permettent l’échange amical avec Dieu.  Et même, les activités de la journée, lorsqu’elles sont vécues en compagnie du Seigneur, peuvent devenir oraison.

Ces conseils spirituels, ils s’incarnaient concrètement dans la vie de Pier Giorgio.  En effet, dans le livre Les jours de sa vie,  Luciana mentionne que la prière était une des constantes de la journée de son frère. (3)

Et le père Marmoiton écrivait, en 1934: « Lui qui était turbulent et si vif, demeurait prosterné sur le pavé pendant de longues heures, lui si bruyant trouvait dans l’oraison ses délices; lui qui par sa piété attirait l’attention de tout le monde, restait absorbé en Dieu seul. (4)

Comme Pier Giorgio, je prends le chemin intérieur pour aller rencontrer Celui habite au cœur de mon cœur!

Et, afin d’en apprendre davantage sur l’oraison, je vous invite à écouter l’excellente conférence du frère Jean Alexandre. Elle donne les pistes essentielles à cette forme de prière.

L’oraison, chemin de lumière

De même, une autre vidéo présente l’expérience de plusieurs personnes qui pratiquent l’oraison, notamment des carmes et carmélites.

L’oraison selon Thérèse d’Avila

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  1. Luciana FRASSATI, Les jours de sa vie, p.68
  2. Propos du frère Jean Alexandre, carme, https://www.youtube.com/watch?v=qISjXVqsCls
  3. Luciana FRASSATI, Les jours de sa vie, p.65
  4. Victor MARMOITON, Pier Giorgio Frassati, Apostolat de la prière, 1947, réédition de 1934, P.60

L’eucharistie

  • Poursuivons notre démarche d’intériorité vers le 4 juillet en s’arrêtant sur la grande prière de l’Église: l’eucharistie; ce don merveilleux fait par Jésus au soir du Jeudi Saint.

Source de l’image

Pour ceux qui connaissent la vie de Pier Giorgio, ce n’est pas un secret, l’eucharistie prenait une place de choix dans sa spiritualité.  Enfant, il participait régulièrement à la messe aux côtés de sa mère. Et le 19 juin 1911, à l’âge de 10 ans, lors de sa première communion, « quelque chose de plus élevé, indicible, s’est produit en son âme ». La messe est devenue une priorité. Loin d’être l’observance d’un rite, il y vivait un cœur à cœur intense. Sa sœur Luciana mentionne notamment qu’il ne sortait pas de l’église sans avoir terminé de lire son missel car ce qu’il voulait dire à Jésus était d’une importance extrême. (1)

Deux ans plus tard, invité par le père Lombardi à communier chaque jour, cette pratique est devenue, et ce, jusqu’à son décès « sa plus haute raison de vivre ». (2) L’eucharistie, souvent vécue à l’église de la Crocetta ou au sanctuaire à Oropa, était un rendez-vous fraternel avec Celui qu’il contemplait, qu’il recevait intimement et qui le poussait vers les autres, particulièrement les pauvres. 

Pour demeurer fidèle à ce rendez-vous, il était prêt à beaucoup. Le matin, se faire réveiller discrètement par le jardinier, retarder un départ pour la montagne ou demeurer à jeun de très longues heures afin de pouvoir communier. De plus, s’il le pouvait, il servait la messe. 

Après la communion, en prenant le temps de vivre son action de grâce, il profitait de ce moment privilégié de proximité avec le Christ qui nourrissait son âme. Des témoins racontent que, respectueusement, on passait près de lui sur la pointe des pieds. On s’émerveillait de le voir agenouillé, son visage ruisselant de larmes.  (3)

 

Récemment, lors d’une célébration de la fête du Saint-Sacrement, la participation à l’eucharistie ainsi que le sens de la communion étaient merveilleusement expliqués par un ami prêtre. Voici des propos éclairants que j’ai retenus:

  • Dans la communion, le Christ touche mon corps, je deviens un prolongement de la vie du Christ.
  • Plus je communie, plus je me laisse travailler par le Christ alors, je ne sais plus trop où s’arrête sa présence et où débute la mienne.
  • Dans la communion, le Christ investit ma vie, il fait corps à corps et cœur à cœur pour que je transpire l’Évangile.
  • L’eucharistie rend le Christ visible aujourd’hui par moi.  Je suis invitée à devenir de plus en plus Celui que je reçois!

Ces propos résument tellement bien le témoignage de vie de Pier Giorgio. En communion de prière avec lui, lorsque c’est possible, je participe à l’eucharistie au cours de cette neuvaine.  Et pour m’intérioriser à la communion, je médite ce chant qui traduit bien la beauté de ce sacrement!

Tu fais ta demeure en nous

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  1. Luciana, FRASSATI, Les jours de sa vie, P. 36
  2. Ibid, p. 48
  3. Ibid, p.132

Neuf jours pour prier avec Pier Giorgio

Le 4 juillet, ce sera la fête liturgique de Pier Giorgio. Chaque année, des gens se préparent à cette journée par une période d’intériorité et ce, pendant neuf jours. Donc, du 25 juin au 4 juillet, nous sommes invités à présenter nos intentions de prière à Dieu, notamment par l’intercession de Pier Giorgio.

L’an dernier, durant ces neuf jours, les différents lieux de culte liés à la vie de Pier Giorgio ont été présentés sur ce site. Cette année, voici une thématique complémentaire: les différentes formes de prières de Pier Giorgio!

Sa vie de prière était diversifiée comme en témoignent ceux qui l’ont vu prier le chapelet, servir la messe, être transfiguré à la communion, participer aux processions, faire des signes de croix amples, prier pour les morts, etc. (1)

Sa vie spirituelle était donc très riche et variée.  Débutons donc cette marche sur les pas de notre ami qui aimait prier le chapelet!

Entrer en prière en reprenant la joyeuse salutation de l’Ange à Marie, voici une manière de prier à la portée de tous. Pier Giorgio, qui affectionnait particulièrement Marie, aimait beaucoup plonger dans son cœur à l’aide de cette forme de prière. Qu’il soit seul ou accompagné, peu importe l’endroit où il se trouvait: dans sa chambre, à l’église, en nature ou dans le train, on pouvait l’apercevoir un chapelet à la main. Il n’est donc pas étonnant d’en trouver un sur son lit à Pollone.

Une anecdote raconte que lors d’un voyage en train, après un moment où Pier Giorgio avait été plutôt bruyant, alors qu’on croyait qu’il dormait sur son siège, discrètement, il disait son chapelet. (2)

En plusieurs occasions, il n’hésitait pas à inviter des gens à prier avec lui. C’est ce qui s’est passé à l’issu d’une manifestation, après une altercation  où un prêtre de son groupe a été molesté, Pier Giorgio a proposé de prier le chapelet pour eux-mêmes et pour ceux qui les avaient bousculés. (3)  Comme l’évoque Luciana à propos de son frère, prier le rosaire, c’était une source de consolation et aussi une arme qu’il avait toujours dans sa poche. (4)

Enfin, en saison estivale, alors que Pier Giorgio vivait à Pollone, il se rendait souvent au Sanctuaire Notre-Dame-d’Oropa pour saluer sa Madone. Sur la route qui l’y conduisait, il priait à haute voix le rosaire ou il chantait des litanies. (5)  

À sa suite et en sa compagnie spirituelle, chaque jour de la neuvaine, prenons le temps de prier Marie en reprenant les mots de l’ange Gabriel. Et pour nous y inviter, voici un magnifique chant d’amour de Marie à son Joseph:   Chaque matin

Pour aller plus loin, voici une neuvaine déjà publiée, élaborée à partir des béatitudes, si bien incarnées par Pier Giorgio.

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  1. Luciana , FRASSATI, Les jours de sa vie, p.51
  2. Ibid, p. 146
  3. Ibid, p. 110
  4. Ibid, p. 69
  5. Ibid, p. 191

 

 

 

 

Déjà un an

En juin 2016, quel grand bonheur j’ai eu à visiter Turin.  D’abord, en vivant un long temps de recueillement auprès du tombeau de Pier Giorgio, à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, afin de lui présenter toutes les personnes chères à ma vie.  Puis, en parcourant les rues de la ville, visitant les principaux lieux fréquentés par Pier Giorgio: églises, maison, et école de même que le Cottolengo et le parc Valentino au bord du Pô. En marchant sur ses pas, il est si facile d’imaginer son empressement à passer de la résidence familiale vers un lieu de culte pour ensuite se rendre auprès de ceux à qui il offrait non seulement des biens matériels mais aussi tant de réconfort.

Dans cette capitale du Piémont, j’ai eu la joie de rencontrer des personnes généreuses qui ont agrémenté ce pèlerinage. Je leur en serai à jamais reconnaissante!

Aussi, quels souvenirs inoubliables remontent à ma mémoire en pensant au village de Pollone.  Au pied du Mucrone, visiter la villa Ametis rend Pier Giorgio si proche.  Parcourir les rues de la bourgade permet de découvrir l’église de son baptême, le sentier à son nom, le cimetière où sa famille repose et soudainement, être époustouflé par une image saisissante: une affiche qui se confond avec le paysage et semble montrer Pier Giorgio accroché à la montagne en temps réel!

Puis, comme c’est bon de se recueillir au sanctuaire Notre Dame d’Oropa où Pier Giorgio débutait souvent ses journées de vacances. Dans ce décor, il est facile de prier en compagnie du Bienheureux.

Ce pèlerinage sur les pas de Pier Giorgio fut bienfaisant. Les grâces reçues continuent de s’actualiser et mon amitié pour lui ne cesse de grandir.  Maintenant, la lecture des écrits concernant sa vie a une saveur renouvelée car elle est enrichie d’images diversifiées, parfumée de l’odeur des fleurs piémontaises et animée de sons: les cloches de campaniles, le clapotis des vagues sur le Pô, les cloches à vaches dans les Alpes et les dynamiques voix italiennes.

Cinq jours passés sur les pas de Pier Giorgio, un voyage à réitérer et à souhaiter à toute personne qui désire approfondir la vie et la spiritualité de ce merveilleux ami!

Invitation à signer une lettre adressée au pape François

Lors de la Pentecôte, Jésus souffle son Esprit-Saint et nous envoie en mission! Dans la foulée de tous ceux et celles qui ont missionné avant nous, il est plus que jamais nécessaire de porter la paix du Christ au monde, d’annoncer que Jésus est vivant tout au dedans de chaque être humain et qu’il nous invite à vivre et non pas vivoter, pour reprendre l’expression de Pier Giorgio!

S’il est un témoin de notre temps qui a su transmettre le message du Christ, c’est bien Pier Giorgio. En regardant toujours plus haut, animé des sept dons de l’Esprit-Saint, sa vie a porté les neuf fruits mentionnés par St-Paul dans son épître aux Galates 5,22 : amour, joie, paix, patience, bonté, fidélité, douceur, bienveillance et maîtrise de soi.

Parce que ce témoin de feu est une figue inspirante, qu’il y a de grands avantages à le connaître et que sa canonisation donnerait aux jeunes un exemple concret d’accessibilité à la sainteté, aujourd’hui, voici une invitation à collaborer à un projet.

En effet, 27 ans après la béatification de Pier Giorgio, une initiative est née en Italie: Écrire un message au pape François, signé par de nombreuses personnes, de tous âges, que la vie de Pier Giorgio inspire et recueillir de nombreux témoignages d’amitié spirituelle. Tout ceci afin de signifier aux autorités pontificales l’importance de mettre en lumière ce grand témoin. Cette missive demande humblement au pape François d’élever Pier Giorgio au rang des saints à l’occasion du synode sur la jeunesse qui se tiendra à l’automne 2018.

Vidéo en anglais expliquant la démarche

Avec joie, je vous invite chaleureusement à signer cette lettre d’amitié et aussi à faire connaître ce projet!

Ici, le lien pour signer la lettre 

Ajoutant mon nom à tous les autres, c’est dans l’espérance que j’ai manifesté mon appui et j’y ai inclus le commentaire suivant:

Pier Giorgio s’est glissé dans ma vie en janvier 1995 grâce à la lecture de sa biographie: « Les jours de sa vie ». Son exemple m’entraîne, me motive de plus en plus à vivre de l’Évangile. Sa vie de prière inspire la mienne. Il accompagne au quotidien plusieurs de mes activités notamment le vélo et la présence auprès de marginaux. Son sourire soutient le mien. Son leitmotiv Verso l’alto est à l’origine d’un chant qu’un auteur québécois, Richard Vidal, a bien voulu composer et qui reflète la sainte vie de Pier Giorgio. Ce chant s’intitule: « Toujours plus haut ». Pour faire connaître Pier Giorgio dans la francophonie, j’ai choisis de créer un humble site web : www.piergiorgio.ca  sur lequel le chant peut être écouté. Comme j’espère avoir la joie d’être témoin de la célébration de canonisation de ce frère dans la foi dans un très proche avenir.

Il est possible de lire les nombreux témoignages en cliquant en haut, à droite, sur le site de la lettre.

Voici le texte intégral de cette missive aimablement traduite en français par un ami:

Le 20 mai 2017

Cher Saint-Père

En préparation du prochain synode sur « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel », vous avez demandé d’entendre les jeunes du monde entier vous parler eux-mêmes de leurs vies, de leurs espoirs et des idées qu’ils ont concernant leur propre vie de foi et leur rôle dans l’Église. Vous voulez aussi les entendre parler des préoccupations et des luttes qu’ils ont à vivre au grand jour leur foi chrétienne. Émus de cette attention envers nos préoccupations, nous, les jeunes du monde entier, vous écrivons pour une requête spéciale.

Vous avez montré dans plusieurs de vos interventions que vous comprenez à quel point il est souvent difficile pour nous les jeunes, de vivre au grand jour notre foi et devenir ce que nous sommes appelés à être: des saints! Très Saint Père, parfois cela nous semble non seulement difficile, mais impossible. Nous sommes tentés de penser ainsi: « Il y a eu des saints dans le passé, mais est-ce le cas de nos jours? Peut-être que c’est le cas pour ceux qui ont trouvé leur vocation, mais ce n’est probablement pas mon cas. »

Nous savons bien que ce n’est pas correct de penser ainsi, mais pour combattre de telles pensées, nous avons besoin qu’on nous montre que ce n’est exact. Nous avons besoin d’un saint qui soit « un de nous », encore jeune, pas entièrement sûr des grands plans que Dieu peut avoir sur lui ou sur elle, et vivant à notre époque, et non pas lors d’un lointain passé.

Étant donné ce besoin et la dévotion évidente qu’il y a dans le monde entier envers le Bienheureux Pier Giorgio Frassati, nous vous demandons humblement de vous servir de l’occasion du prochain synode pour nous donner un signe clair que la sainteté est possible, même de nos jours, pour nous les jeunes, en faisant entrer notre bien aimé Bienheureux Pier Giorgio Frassati dans le giron des saints.

Nous demandons cette canonisation parce que le Bx. Pier Giorgio est d’une façon spéciale « un de nous », une jeune personne. Il n’a pas fondé une importante Congrégation et il n’a pas non plus gravi les échelons pour atteindre des positions de pouvoir; au lieu de cela, il a simplement vécu une vie ordinaire de chrétien avec un amour extraordinaire envers Dieu et les autres.

Le Bx. Pier Giorgio est mort à seulement 24 ans. Il n’avait pas « tout prévu ». Il était encore dans l’excitation et la confusion propre aux jeunes adultes, alors que nous commençons à peine à avoir un indice de la direction que prendront nos vies, et pourtant, il a vécu cet âge (notre âge) avec une vertu héroïque. Il n’a pas attendu qu’une grande décision soit prise, ou encore que la direction concrète que sa vie devait prendre soit claire pour lui, pour commencer à prendre les décisions quotidiennes et héroïques d’aimer qui caractérisent sa jeune vie. Il est ainsi pour nous un modèle de discernement, qui nous montre que les plus grandes questions vocationnelles sont souvent résolues graduellement à travers un discernement quotidien portant sur la façon dont nous aimons concrètement les personnes qui sont près de nous.

Vous connaissez bien, Très Saint-Père, l’histoire de ce remarquable jeune homme; vous savez donc qu’il est pour nous un modèle quant au service des pauvres, un modèle pour ceux qui sont aux études, un modèle pour ceux qui aiment les activités de plein air, pour ceux qui sont aux prises avec des situations familiales difficiles, et un modèle qui nous apprend la valeur extraordinaire de l’amitié en ces temps où l’individualisme va en augmentant. Finalement, et plus important encore, le Bx. Pier Giorgio est pour nous un modèle de jeune personne en amour avec Dieu. Sa vie de prière a inspiré ceux qui l’ont connu et continue de nous inspirer cent ans plus tard, et nous montre que nous pouvons aussi être remplis par le même Esprit qui a poussé Pier Giorgio à poser des gestes d’amour qui l’ont conduit au ciel.

Nous vous demandons humblement, cher Saint-Père, que le Bx. Pier Giorgio Frassati – qui est pour nous une inspiration à ne pas attendre que notre jeunesse passe pour commencer à aimer Dieu et le prochain de façon héroïque – soit élevé sur les autels de l’Église universelle en tant que saint canonisé.

Il n’y aurait peut-être pas de meilleure façon de nous montrer à nous les jeunes, qu’il est réellement possible de devenir saints, que d’annoncer que oui, en effet, « l’un de nous » a réussi à faire cela et est proclamé saint! Ce geste qui consisterait à canoniser le Bx. Pier Giorgio à l’occasion du synode consacré spécialement aux jeunes, nous prouverait que même nous, aussi jeunes que nous soyons, pouvons devenir des saints.

Avec un grand amour et la promesse de prier pour vous et votre ministère,

                                                                          Les jeunes du monde entier.

À nouveau: le lien pour signer la lettre 

Espérant que cette démarche portera les fruits espérés afin que Pier Giorgio devienne l’ami du plus grand nombre de chrétiens car avec lui, il est si bon de marcher au quotidien!

Avec les amis de Pier Giorgio, merci de votre appui!

Chant: Ouvrez vos cœurs au souffle de Dieu

Bienheureux depuis 27 ans!

Le 20 mai 1990, par la voix de saint Jean Paul II, l’Église déclarait la vie et l’action de Pier Giorgio authentiquement chrétienne et donnait ainsi cette vie en exemple à tous. Grâce à cette vidéo de 2 minutes sur YouTube, revivons ce moment mémorable:

Béatification de Pier Giorgio

Depuis 1990, il n’est pas étonnant de constater que de nombreux regroupements: écoles, groupes de sport, clubs de jeunes, mouvements de prière, aient choisi d’adopter Pier Giorgio comme inspiration  et ce, dans plusieurs pays.

Quelques oeuvres sous son patronage

En méditant les textes de ce sixième dimanche de Pâques, l’invitation de saint Pierre dans son épître me parle de la vie de Pier Giorgio:  Soyez toujours prêts à témoigner de l’espérance qui est en vous. Mais faites-le avec douceur et respect.» (1 P 3, 15-16)  En effet, Pier Giorgio savait partager joyeusement son espérance et il entraînait les autres à sa suite.

Alors qu’il est devenu si difficile de parler ouvertement de sa foi sans être critiqué et méprisé, puissions-nous trouver les mots justes, remplis de douceur et de respect pour proclamer l’Évangile à notre monde.

Pier Giorgio, en ce moi de mai, temps des semences, toi qui savais jardiner avec succès, aide-nous à cultiver notre jardin intérieur afin que, comme toi, notre vie puisse donner du fruit en abondance!

Avec l’attitude joyeuse de Pier Giorgio, en ce jour de célébration, reprenons ce magnifique chant que Richard Vidal a écrit en s’inspirant de la vie du Bienheureux!

Sainte Catherine de Sienne

Le 29 avril, l’Église célèbre la vie de Catherine de Sienne. Les biographes de Pier Giorgio mentionnent son attrait pour la vie de cette Sainte. Elle occupe une place de choix dans sa spiritualité, notamment  à la fin de sa vie comme le relate cet épisode du mardi 30 juin 1925:

À quatre jours de son décès, en visite chez son ami François Massetti, Pier Giorgio  lui dit: « J’ai avec moi sainte Catherine. (…)  Je vais te lire une page. » (1)

Mais qui donc est cette femme qui rejoignait le cœur de Pier Giorgio?

Catherine Benincasa nait en 1347, à Sienne, dans la région italienne de la Toscane. Elle est la 23e d’une famille de 25 enfants et son père est teinturier.

Dès l’age de six ans, elle vit une profonde spiritualité et à sept ans, elle choisit de consacrer sa vie à Dieu en faisant secrètement vœu de virginité.

Tertiaire dominicaine, comme le sera Pier Giorgio, elle nourrit une vie de prière intense. Les écrits à son sujet relatent des expériences spirituelles où elle s’entretient avec Jésus. Sur ce point, Pier Giorgio l’enviait car, de son vivant, elle a vu Jésus. (2)

Catherine rassemble autour d’elle un petit groupe nommé: « belle Brigade », qui se fait connaître par la piété et le dévouement de ses membres. Elle s’engage pour soulager les malades de la peste qui sévit à ce moment. Cet élément n’est pas sans faire penser aux types louches, ce groupe d’amis qui se réunissaient avec Pier Giorgio pour aller à la montagne, prier ensemble, aider les gens dans le besoin et tout cela, dans la bonne humeur!

Ne sachant ni lire, ni écrire, Catherine dicte des lettres de conseils spirituels à ceux qui la sollicitent. Aussi, elle s’implique pour aider à résoudre certains problèmes de l’Église.  Alors que depuis une quarantaine d’années, le pape s’était installé à Avignon, elle insiste, avec succès, auprès du pape Grégoire XI pour qu’il quitte Avignon et s’installe à nouveau à Rome.

Le 29 avril 1380, stigmatisée, Catherine s’éteint à 33 ans.  Elle est canonisée en 146, nommée patronne de l’Italie en 1939 et proclamée docteur de l’Église, en 1970, par le pape Paul VI, à cause d’une une œuvre écrite monumentale.

Elle est patronne des infirmières et on l’invoque afin de mourir paisiblement.  Encore aujourd’hui, il n’est donc pas étonnant de retrouver un livre sur sainte Catherine près du lit de Pier Giorgio, celui là même qui occupait sa table de chevet durant les dernières heures de sa vie.

                     

 

  1. Luciana FRASSATI, Les dernières heures de Pier Giorgio Frassati, Téqui, Paris 2003, p.35
  2. Ibid, p.36

Rayonner le Ressuscité!

Quelle nouvelle éclatante, Jésus n’est plus au tombeau, il a tenu sa promesse! Le Christ a illuminé les ténèbres, la vie a gagné sur toute mort!

Autour de nous, de nombreux signes annoncent le réveil de la vie. Pour reprendre des paroles d’un chant de Pâques: Sous la force des ruisseaux, les rochers de glace laissent jaillir les eaux, les bourgeons inespérés renaissent sur les branches, les oies blanches sont revenues de leurs terres d’émigrés. (1)

Durant leur voyage vers le nord du Québec, plus de 200 000 oies blanches  s’arrêtent à Baie du Fèbvre!

Dans l’évangile de Matthieu (28,7), au tombeau de Jésus, l’ange assis sur la pierre roulée fait une invitation pressante: « Vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Cette grande nouvelle, nous sommes invités à l’annoncer. C’était le message principal du recteur du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap dans son homélie de ce beau matin de Pâques:

Extrait d’homélie, sur Facebook, de Pierre Olivier Tremblay o.m.i. 

En effet, nul besoin de grands discours. Nous sommes appelés à témoigner de la résurrection de Jésus dans une attitude joyeuse, un regard illuminé et un sourire rayonnant. Voici cette mission résumée en chanson:

Montre ton visage de ressuscité

À chaque jour, par sa joie, Pier Giorgio montrait concrètement son visage de ressuscité. Lui qui vit maintenant dans la lumière du Vivant, je lui confie nos vies; qu’elles se remplissent de la lumière de Pâques!

  1. « Printemps de Dieu » de Robert Lebel

Une amitié depuis 80 ans!

J’ai connu Pier Giorgio à l’âge de 15 ans et j’en ai maintenant 95 ! Comment expliquer pareille dévotion?

Dans les années  ‘50’,  dans les collèges, il y avait à chaque mois de mai, ce qu’on appelait ‘’la campagne étudiante’’ de la Jeunesse Étudiante Catholique (JEC).   Lors de l’une de ces campagnes, on avait proposé un modèle de vie aux étudiants : celle de Pier Giorgio Frassati.  Je suis donc allée à la chasse aux renseignements.

D’abord, j’ai lu la biographie de Pier Giorgio, écrite par le jésuite Victor Marmoiton. Le modèle que représentait celui qui est maintenant bienheureux est devenu pour moi un exemple de la vie de tout chrétien.  La foi, l’espérance et la charité étaient bien incarnées en ce jeune homme.

À partir de 1950, la soeur de Pier Giorgio, madame Luciana, publia plusieurs livres sur son frère dont : La foi, La charité, Les dernières heures, etc.

À travers les écrits de Luciana, la découverte concrète des actes de Pier Giorgio augmenta mon admiration pour ce jeune universitaire issu d’une famille influente dans la société et qui vivait les vertus chrétiennes dans une grande simplicité volontaire.

Mon amitié pour Pier Giorgio s’est aussi enrichie à travers une correspondance soutenue avec le père Marmoiton de même qu’avec Luciana de 1954 à 1995.  Et en 1999, lors d’un voyage sur les pas de Pier Giorgio, j’ai eu la joie de rencontrer ces deux auteurs ainsi  que Wanda, la nièce du bienheureux.

Ma fidélité à Pier Giorgio ne finira jamais.

Sr Jeanne, Nicolet