Il n’y a pas de cendre sans feu!

À l’occasion du mercredi des Cendres, j’ai participé à une journée de ressourcement. La rencontre, animée par le père Pierre Olivier Tremblay o.m.i. avait pour thème : Il n’y a pas de cendre sans feu!  Cette retraite a illuminé ma route des quarante prochains jours pour me rendre joyeusement jusqu’à Pâques.

C’est un feu que je suis venu allumer sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé, disait Jésus. (Lc 12, 49-53)

En chacun de nous, en moi, il y a un feu; c’est lui qui stimule et dynamise ma mission, ma foi, ma prière. Dans un premier temps, il est essentiel d’identifier ce feu intérieur, d’en nommer les étincelles qui m’allument…

Mais un feu qui brûle laisse inévitablement des cendres: déceptions, blessures, échecs, limites. Et souvent, il y a des situations qui éteignent ma flamme… Faire ces prises de conscience durant le Carême permet de ne pas laisser ces cendres étouffer ce qui crépite en dessous….

Car à travers cette grise poussière, se trouve la braise… le feu n’est pas définitivement éteint.  Le chant Seigneur, que veux-tu que je fasse? (1) fait écho à cette inspiration: Je voudrais tant que d’autres aussi retrouvent ton feu sous leurs cendres.

Pareil à la flamme dans le foyer, le retournement du cœur, en d’autres mots, la conversion, combinée au souffle de l’Esprit Saint, peuvent raviver mon feu intérieur.

C’est ce que propose saint Jean de la Croix lorsqu’il m’invite à mettre la bûche que je suis dans le feu de l’Esprit Saint pour cheminer à la suite du Christ. (2) Cette attitude laisse davantage de place au Christ tout en me permettant de devenir encore plus moi-même.

Mais un carême sans Pâques, ça n’aurait pas de sens. Alors, pourquoi ne pas entreprendre notre marche avec les disciples d’Emmaüs qui  inspirent quatre chemins de vie:

  1. La Guérison: Me laisser visiter par Jésus dans mes déceptions; Lui partager mes difficultés; Il les accueille pour les apaiser.
  2. La conversion: Me laisser interpeller par la Parole de Jésus.  Je suis invitée à laisser brûler des choses en moi, ce qui me garde prisonnier(ère): peurs, résistances, attaches démesurées.
  3. La maturation spirituelle: Inviter Jésus chez moi, être présent(e) à sa Présence en moi, faire grandir mon intimité avec Lui.
  4. La mission: Partager la joie de ce cœur à cœur vécu avec le Christ Vivant! Pour reprendre les mots du chant Amour pour amour:

Non, ce n’est pas toujours assez que d’être consumé par l’amour… Ton cœur ne saurait le retenir, c’est un feu qui doit jaillir et courir au dehors… (3)

Pour entreprendre cette route, je peux m’inspirer de Pier Giorgio qui l’a parcouru avant moi. Cet homme au cœur de feu a su entretenir une relation d’intimité avec Jésus, ajuster sa vie à l’Évangile, croître dans sa vie spirituelle et témoigner sa foi.

Bonne route de Carême!

 


  1. Chant de Robert Lebel, sur l’Album Je t’ai cherché longtemps
  2. https://www.notrehistoireavecmarie.com/fr/esc/saint-jean-de-la-croix-sur-la-voie-de-lunion-a-dieu/
  3. Chant de Robert Lebel, sur l’Album À Toi mes hymnes

 

 

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