L’Avent avec Pier Giorgio: deuxième semaine

Après avoir médité les textes liturgiques de cette deuxième semaine d’Avent et avoir entendu de riches homélies, deux extraits ont alimenté ma réflexion hebdomadaire.

Tout d’abord, l’Évangile présente Jean Baptiste qui livre un message percutant: Il nous appelle à vivre la foi avec cohérence.  Au Québec, on dirait: « Que les bottines suivent les babines. »  Pour y arriver, le Précurseur du Christ parle de se convertir. (Mt 3,2) La conversion, c’est un retournement de son cœur.

Cela me fait penser à ceux qui vivent une cardioversion : un traitement médical réalisé à l’aide d’un choc électrique donné au cœur lorsque celui-ci bat trop vite.  Cette impulsion sert à ralentir le rythme cardiaque et à le régulariser afin d’apaiser le cœur.

Pour vivre une conversion, alors que tout va si vite dans notre société bruyante, il est parfois bon de ralentir son rythme quotidien, de prendre un temps de recul à l’écart, dans la nature ou dans un lieu d’intériorité.  Comme le faisait Pier Giorgio lorsqu’il se rendait à la montagne ou qu’il se retirait dans un lieu d’intériorité.  C’est ce qu’il écrivait à un ami, le 3 avril 1925, alors qu’il projetait vivre une retraite à la Villa Santa Croce : « J’ai besoin d’un peu de silence pour revoir les choses spirituelles et procéder à quelque nettoyage. » (1)

Pour ma part, cette semaine, ce temps de silence, je le vivrai dans un monastère.  À cet endroit paisible, l’âme se dépose et l’esprit se repose. Le cœur peut revenir à l’essentiel.

Et pour vous, quel est le lieu qui vous permet un ralentissement de l’être?

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Visiter le site de l’Abbaye Val Notre Dame

Par ailleurs, comme il faisait bon entendre le prophète Isaïe parler du Messie à venir. « Il ne jugera pas sur l’apparence. » (Isaïe 11,3)  Et c’est en effet ce que Jésus a manifesté toute sa vie alors qu’il côtoyait les gens de toutes conditions sur sa route. C’est en marchant dans ses traces que Pier Giorgio offrait généreusement son sourire et son temps à tellement de gens dans le besoin « en prenant soin d’eux avec la plus grande attention ». (2)  La personne qu’il envisageait pouvait sûrement sentir qu’elle avait de la valeur pour lui.

Cette attitude est une clé précieuse qui donne accès à l’estime de soi et à la dignité à laquelle chacun a droit.  Sur ce sujet, un ami m’a fait connaître une vidéo inspirante d’une durée de 1min20 et que je vous invite à découvrir. Bonne semaine!

Ce qui a de la valeur est à l’intérieur

  1. Luciana FRASSATI, Mon frère Pier Giorgio. Une vie en images, P.84
  2. Luciana FRASSATI, La charité de Pier Giorgio mon frère, p.183

Vivre l’Avent avec Pier Giorgio: première semaine

 

Une nouvelle année liturgique débute aujourd’hui avec l’Avent. Cette période, je veux la vivre en compagnie de Pier Giorgio et  je vous y invite aussi. Pour ce faire, à chaque semaine, je proposerai une réflexion à partir des textes du dimanche en faisant des liens avec la vie de Pier Giorgio qui savait si bien se laisser guider par la Parole de Dieu.

En ce premier dimanche, voici trois paroles qui ont retenu mon attention. Tout d’abord, Isaïe nous lance dans la démarche de montée vers Noël sur un thème cher à notre ami: « Venez! Montons à la montagne du Seigneur! Qu’Il nous enseigne par ses chemins, et nous irons par ses sentiers ».  (Is 2,3) Il ne pouvait y avoir meilleure introduction!

Pier Giorgio aimait vivre ses montées comme il l’écrit le 13 août 1923: « Je désire plus que jamais escalader les montagnes, gagner les cimes les plus difficiles d’accès et éprouver cette joie pure qu’on a seulement en montagne. (1)

Premier de cordée, il nous tire quand c'est dure

Ses escalades, il les réalisait aussi dans sa vie spirituelle, souhaitant se rapprocher de plus en plus du cœur de Dieu. Pour y parvenir, il était fidèle à la prière et à l’eucharistie qui nourrissaient sa vie intérieure et lui inspiraient sa charité. C’est une belle invitation en cette période d’Avent à vivre un cœur à cœur quotidien avec Dieu.  Pour emprunter l’expression de Sabine Lacoste,  Pier Giorgio est un sherpas (2) qui nous guide dans notre ascension vers la fête de la Lumière. Verso l’alto!

La deuxième parole qui m’a rejointe est l’invitation de St-Paul à « sortir de notre sommeil car la nuit est bientôt finie ». (Rom 13,11) Les propos de l’homéliste au sanctuaire Notre-Dame du Cap m’ont fait saisir une belle signification à propos des cloches dans nos décorations de Noël: elles servent à nous réveiller afin de se tenir debout et de marcher dans la lumière!  Je me suis rappelée avec joie les cloches entendues lors de mon séjour à Turin, à l’église du quartier de la Crocetta que Pier Giorgio fréquentait. Prenons le temps de les entendre.  À noter : la maison face à l’église, Pier Giorgio y a habité.

Les cloches de la Crocetta

Enfin, les cloches nous permettent aussi de rester en éveil tel que Jésus nous invite à le faire dans l’Évangile: « Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient ».  Cette parole est un bel appel à demeurer attentif car Dieu se manifeste maintenant à travers les gens et les événements. Il est présent dans cette aube quotidienne qui chasse la nuit! Il est vivant dans la personne qui a besoin de mon écoute. Pier Giorgio a reconnu Dieu dans son quotidien notamment à travers les malaimés: « Autour des malades et des malheureux, je vois une lumière particulière, une lumière que nous n’avons pas, nous ». (3)  Comme lui, gardons l’œil ouvert aux « Clins Dieu » qui nous manifestent combien Dieu est Présence sur notre route! Bonne première semaine d’Avent!

  1. Luciana FRASSATI, Les jours de sa vie, p.135
  2. Thérèse NADEAU-LACOUR, et al., Au nom d’une passion. L’évangélisation dans le cœur des saints, chapitre 11.
  3. Charles DESJOBERT, Prier 15 jours avec Pier Giorgio frassati, p.31

Le chant « Toujours plus haut » fête un an!

27533497Le 22 novembre 2015, avait lieu le lancement du chant de Richard Vidal: « Toujours plus haut ».  Celui-ci a été composé en mémoire du Bienheureux Pier Giorgio Frassati.

Depuis un an, ce chant en a fait du chemin! Il a été chanté par des jeunes aux JMJ, il est connu par des personnes en Amérique comme en Europe.  Il réjouit le cœur de ceux et celles qui se plaisent à le fredonner et il contribue à ma joie!

Quelle belle coïncidence que ce lancement ait eu lieu le jour de la fête de Sainte Cécile, elle qui est patronne des musiciens. Dans l’éternité, Pier Giorgio doit bien s’entendre avec elle puisqu’il savait apprécier les beaux concerts: Verdi, Wagner, Don Juan. (1) Il aimait aussi chanter même si, dit-on, il chantait un peu faux: « L’important c’est de chanter » déclarait-il. (2) Et à son décès, des gens s’attristaient: Il est mort celui qui chantait toujours. (3)

Tel que le psalmiste et St-Paul nous invitent à le faire, louons Dieu avec le cor et le tambourin, avec la lyre, la cithare et tous les instruments.  (Ps 150)  Par des hymnes et de libres louanges, chantons à Dieu notre reconnaissance! (Col 3, 12-21) Avec la musique et les textes que tant de compositeurs talentueux nous offrent manifestons à Dieu notre affection et présentons Lui nos demandes.  Car chanter, dit-on, c’est prier deux fois!

Dans la joie, chantons à nouveau avec Richard Vidal et Pier Giorgio ce si beau chant: Toujours plus haut. Et partageons ce chant autour de nous! Bonne fête de la musique!

  1. Luciana Frassati, Les jours de sa vie, p.103
  2. Ibid, p.104
  3. Ibid, p.66

Le témoignage d’une guérison et l’espoir d’une canonisation

Pier Giorgio a été béatifié le 20 mai 1990, par le pape Saint Jean Paul II. Cette béatification a eu lieu suite à l’approbation d’un miracle qui s’est produit en 1933: la guérison de Domenico Sellan souffrant d’une grave tuberculose osseuse. Voir : Premier miracle officiellement reconnu.

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Nombreux sont ceux et celles qui prient Dieu par l’intercession de Pier Giorgio afin que puisse advenir un deuxième miracle permettant la canonisation du Bienheureux. Depuis l’automne 2015, la diffusion d’une vidéo sur le web permet de découvrir le témoignage du retour à la santé de Kevin Becker’s, un événement survenu en 2011.  Cet homme qui, suite à un traumatisme crânien sévère, s’est rapidement rétabli sans séquelle alors que sa famille le confiait à la prière de Pier Giorgio.

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Le processus menant à une canonisation se déroule sur plusieurs années afin de s’assurer de la validité des événements et de vérifier si la guérison est totale ainsi que  durable dans le temps.

Jeudi, le 3 novembre 2016, le site d’information Aleteia, dans sa version anglaise, a publié un article rempli d’espérance. Miraculous recovery attributed to Blessed Pier Giorgio Frassati. Il est fascinant de lire l’expérience que Kevin a vécue, comment son rétablissement a dépassé les pronostics.  Aussi, quel bonheur d’en apprendre davantage sur l’amitié qu’il vit avec Pier Giorgio.  De plus, selon cet article, le procès de canonisation a franchi une étape importante puisqu’il serait rendu à l’étude de la guérison par le Vatican.

Comme Aleteia le laisse entendre, j’espère que ce phénomène merveilleux mènera Pier Giorgio à la sainteté, ce qui le fera davantage connaître, aimer et prier à travers le monde. S’approcher spirituellement de Pier Giorgio procure une grande joie et cette amitié est remplie de bienfaits, qu’ils soient petits ou grands. Le soutien ressenti lorsque j’ai préparé et réalisé mon pèlerinage en Italie en est, pour moi, un exemple concret.  Comme lors de son passage sur la terre, il continue d’être généreux dans ses œuvres et sa prière! Pier Giorgio, prie le Père pour nous.

Novembre avec les saints!

Alors que l’automne avance, que la luminosité diminue,  que le paysage se dénude de ses couleurs, voici qu’arrive novembre. Pour plusieurs personnes, parmi tous les mois de l’année, celui-ci n’a pas beaucoup d’attrait. Son teint sombre et ses journées fraiches n’ont rien, à première vue, pour le rendre agréable.

Pourtant, depuis longtemps, novembre me plait! Tout d’abord, il s’ouvre avec une belle fête: la Toussaint! Ce jour est lumineux puisqu’il célèbre la mémoire de tous les bienheureux qui, auprès du Père, intercèdent pour nous.

Le rayonnement de leur vie continue de nous inspirer! Ils sont de grandes sœurs et de grands frères qui, nous ayant précédés dans le pèlerinage de la foi, nous entrainent à leur suite. Comme entraineur, Pier Giorgio, c’est mon meilleur!  Il possède tous les qualificatifs pour remplir ce rôle:

Un homme déterminé qui a su relever de grands défis et qui cherchait toujours à se dépasser;

Un être équilibré entre la vie intérieure et l’engagement concret;

Une personne qui correspond bien aux trois hum que j’apprécie:  humanité, humilité, humour!

En cette solennité, j’allume une bougie qui me rappelle la proximité des saints et l’éclairage que ceux-ci apportent sur notre route chrétienne. Cette douce flamme représente aussi l’offrande de toutes les prières adressées à ceux et celles qui vivent dans le cœur du Père et particulièrement, à Pier Giorgio.

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Ce jour inaugure un beau mois de transition propice au calme, à l’intériorité, à la lecture, à la réalisation de bilans, notamment dans le cadre du jubilé de la miséricorde qui tire à sa fin.

Enfin, c’est en novembre, le 22, que le chant Toujours plus haut célébrera son premier anniversaire! Bienvenue à toi, paisible novembre, que les saints t’illuminent et nous pacifient!

Canonisation de Sainte Élisabeth de la Trinité

Sur Place St-Pierre, le 16 octobre 2016, a eu lieu la canonisation d’Élisabeth de la Trinité. Qui est-elle?

Selon le site web sur sa vie, Élisabeth Catez est née près de Bourges, en 1880. Enfant, elle est séduite par Dieu et à sept ans, elle désire déjà devenir religieuse. À onze ans, elle est fortement attirée par Dieu, lors de sa première communion qu’elle décrit en ces termes: « le jour où Jésus fit de moi sa demeure, où Dieu prit possession de mon cœur ».

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Son amour pour Dieu déborde : « Je voudrais le faire connaître et aimer de toute la terre », dit-elle.  La prière silencieuse la fascine et à vingt et un ans, en 1901, c’est au carmel de Dijon qu’elle choisit de consacrer sa vie. Cinq ans plus tard, atteinte d’une maladie des glandes surrénales, elle s’éteint, en 1906, à l’âge de 26 ans. Ste-Élisabeth est connue pour la richesse de sa vie intérieure, de laquelle a notamment surgit une profonde prière à la Trinité.

Découvrir la vie des saints éclaire la route à la suite du Christ et souvent, je réalise qu’il existe une parenté spirituelle entre eux.  En lisant la biographie de Ste-Élisabeth, je vois de beaux parallèles avec la vie de Pier Giorgio:

Tous deux sont séduits par Dieu dès l’enfance et ils ont une proximité particulière avec Jésus à partir de leur première communion. Leur vie de prière est intense avec un attrait pour la vierge Marie et ils sont inspirés par les lettres de St-Paul.

Ste-Élisabeth disait: « Une âme unie à Jésus est un vivant sourire qui le rayonne et qui le donne. » Comme cela ressemble à Pier Giorgio qui rayonnait de son sourire et de sa charité, issues de sa foi et de son union à Jésus dans la communion.

Ste-Élisabeth disait encore: « Avec Lui on peut tout ». C’est la même confiance que Pier Giorgio exprimait dans une lettre du 15 janvier 1925: « Par toi-même, tu ne feras rien mais si tu prends Dieu pour centre de toutes tes actions, alors tu arriveras au bout ».

Le 16 octobre, lors de la célébration de canonisation, sept bienheureux ont été élevés au rang de sainteté.  Dans son homélie, le pape François parlait d’eux ainsi: « ils sont restés fermes dans la foi, avec le cœur généreux et fidèle ».  Voilà des traits qui caractérisent la vie des saints et des bienheureux.  Cette description correspond aussi à la vie de Pier Giorgio!

Diaporama sur Ste-Élisabeth

Homélie du pape François sur Zenith

Sainte Thérèse de Lisieux

En ce premier jour d’octobre, mois du rosaire, que Pier Giorgio a si souvent prié, c’est la fête de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.  Celle-ci nait à Alençon, le 2 janvier 1873. Elle entre au carmel de Lisieux à l’âge de 15 ans et y décède le 30 septembre 1897, à l’âge de 24 ans.

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La vie de ces deux témoins de foi présente quelques similitudes. Dès leur petite enfance, ils ont été touchés par Jésus au point de consacrer leur vie à sa suite.   Ils auraient souhaité devenir prêtre et sans être ordonnés, chacun à leur manière a été prêtre de cœur (1) pour reprendre la belle expression de Luciana sœur de Pier Giorgio. Ils ont offert le Christ à l’Église dans des œuvres de miséricorde.  La prière, l’eucharistie et leur amitié avec Marie a été leur respiration spirituelle. Si leur parcours a pris fin à 24 ans, nous constatons combien ces deux vies ont été accomplies et encore aujourd’hui, elles rayonnent.

En ce jour de fête, je remercie Richard Vidal qui, dans le cadre de la neuvaine au sanctuaire diocésain Sainte-Thérèse de Lisieux à Québec, a fait une présentation dynamique à propos de Pier Giorgio et ce, lors des deux célébrations eucharistiques du 27 septembre.  Plus de 200 personnes ont pu découvrir ce bienheureux: ses origines, sa vie de prière, son soucis de la justice, sa joie, son amour de la montagne et sa fin de vie.  Plusieurs ont été touchés par sa vie inspirante qui nous entraine à grimper toujours plus haut les sommets de la vie humaine et spirituelle.

Découvrir davantage Sainte Thérèse

  1. Luciana Frassati, Pier Giorgio Frassati, Les jours de sa vie,  Le Sarment Fayard, 1990, p.100.

Pier Giorgio et Saint Vincent de Paul

Le 27 septembre, le calendrier liturgique fait mémoire de St-Vincent de Paul.  Né en 1581 à Pouy, dans les Landes, en France, il a été ordonné prêtre à l’âge de dix-neuf ans et il s’est dévoué particulièrement auprès des pauvres. En 1625, il fonda la congrégation des prêtres pour la mission appelée aussi les lazaristes. Puis, en 1634, avec sainte Louise de Marillac,  il créa la compagnie des Filles de la Charité et en 1638, l’œuvre des Enfants-Trouvés.  Il fut un homme d’action, initiateur de l’assistance publique.  Il est mort en 1660, à l’âge de 79 ans et a été canonisé en 1737.

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      « On peut vénérer Jésus dans un pauvre et pas seulement à l’église »,                  disait Saint Vincent de Paul.

Pier Giorgio tenait les mêmes propos : « Autour des pauvres, je vois une lumière que nous n’avons pas.«   En eux, il voyait Jésus et pour Le servir, il s’est associé à la Société Saint Vincent de Paul.  Lorsque Pier Giorgio faisait des dons aux pauvres, il souhaitait rester discret et il ne voulait pas révéler qu’il était le fils du sénateur Frassati.  Si on lui demandait son nom, il disait simplement que c’était de la part de la Société St-Vincent de Paul.

Aux personnes dans le besoin, Pier Giorgio a donné, sans compter, son temps, son écoute, de l’argent, des vêtements, des médicaments, des vivres et tout cela, avec une attitude aux couleurs de l’Évangile. « Avec lui les pauvres, ont touché la main de Dieu » chante Richard Vidal.

Les 26 et 27 septembre 2004, je marchais sur les pas de Pier Giorgio à Turin et Polone.  Aujourd’hui, je réalise que c’était à l’occasion de la fête de St-Vincent de Paul. Quelle coïncidence! Surtout lorsque je repense à la rencontre fortuite de cet homme serviable à la gare de Milan.

À noter: La Société St-Vincent de Paul, en activité depuis 1848 à Montréal, est un organisme international présent dans 140 pays et dont le nombre de bénévoles est estimé à 800 000. Leurs interventions sont axées sur l’écoute, le soutien et l’accompagnement des personnes les plus vulnérables.

Ils favorisent la dignité, l’autonomie et l’intégration à la collectivité des personnes à travers l’aide alimentaire, des programmes de persévérance scolaire et d’insertion sociale, ainsi que par l’accès aux biens de première nécessité.

En s’inspirant de la charité de Pier Giorgio, nous sommes invités à soutenir toutes les œuvres qui prennent encore soin des démunis dans nos villes.

Références:

  • http://laprovidencedelisieux.fr/saint-vincent-de-paul.html
  • https://www.ssvp-mtl.org/fr/qui-sommes-nous/en-bref/la-societe-de-saint-vincent-de-paul
  • http://trushare.com/0203%20April%202012/13%20Vincent.htm

Coïncidence ou Providence?

Samedi le 27 août, dans une station du métro de Montréal, j’ai perdu mes clés de voiture et de maison. Lorsque je m’en suis rendue compte, plusieurs km étaient déjà parcourus; il ne servait à rien de rebrousser chemin, de nombreuses personnes étaient déjà passées derrière moi.  Heureusement, j’avais un double qui pouvait me dépanner mais j’espérais vraiment récupérer ce trousseau, surtout pour la clé d’auto qui permet de déverrouiller les portières et le coffre arrière et une reproduction de cette clé particulière coûte environ 100$.

Durant le week-end, il est impossible de rejoindre le bureau des objets perdus à la Société de transport et, dans une ville de 2 millions d’habitants, comment savoir si une personne les avaient récupérées?

Sur mon porte-clefs, j’ai un Tiny Saint (un objet un peu humoristique représentant un saint ou une sainte) de Pier Giorgio Frassati .

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En pensant à cette petite breloque, j’ai eu l’idée de demander à ce Bienheureux que je chéris de s’en occuper!

Puisque je n’habite pas à Montréal et que je devais retourner dans mon coin de pays, j’ai demandé à l’ami montréalais qui m’accompagnait d’aller au métro en début de semaine de vérifier si mes clés étaient retrouvées.   Mardi, rien n’avait encore été rapporté. J’étais un peu découragée me disant que je les avais peut-être égarées durant ma balade à vélo, avant d’entrer dans le métro, ce qui rendait la recherche encore plus ardue.

Pier Giorgio est pour moi un ami à qui je parle de tout ce que je vis, il est un réel compagnon de route. Dans cette situation qui se compliquait, je lui ai demandé de m’éclairer sur ce que je devais faire pour retrouver ces clés dont j’avais vraiment besoin.

Dans les cinq minutes qui ont suivies, j’ai eu une soudaine inspiration.  Sur Facebook,  il existe une page appelée « Spotted »  où des gens inscrivent des messages anonymes et ajoutent des photos pour signaler soit un événement inusité, une personne recherchée, un objet trouvé, etc. Il y a « Spotted STM » qui concerne le métro de Montréal.  En faisant une recherche rapide, j’ai immédiatement vu cette photo:

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J’en avais le souffle coupé! Trois jours après avoir perdu ces clés, je les voyais telles quelles, avec le petit Tiny Saint accroché à l’anneau.  Wow! Et le message disait: « Trouvé samedi au métro Angrignon.  Elles doivent être encore au bureau du changeur ou à la station Berri aux objets retrouvés. »  Le lendemain, mon ami est allé à Berri, il a récupéré les clés et je les ai en ma possession présentement.

Est-ce une coïncidence? Je ne le pense pas. C’est Einstein qui disait, qu’une coïncidence, c’est la signature de Dieu lorsqu’il veut rester anonyme!

Si nous croyons que les saints nous accompagnent et qu’ils peuvent intercéder pour nous dans le quotidien, c’est pour toute chose qui a de l’importance, même pour des clés égarées. N’invoquons-nous pas spontanément St-Antoine pour les objets perdus?  Au début, je croyais cette anecdote futile, mais la joie qui m’habite et l’émerveillement qui monte en moi chaque fois que je prends mes clés me font croire que c’est dans des événements simples que Dieu se manifeste.  Au jour le jour, nous pouvons voir la trace de son passage en restant attentif à ce que je me plais à nommer « ClinDieu« . Dans cet événement, j’ose croire que c’est une réelle action de la Providence et que Pier Giorgio y a joué un rôle.

Les objets à l’effigie d’un saint ne sont pas des talismans magiques mais ils nous aident à penser de nous confier à leur intercession. C’est ce qui s’est passé dans cet événement et je dis merci!  Auprès des maîtres spirituels, j’ai appris que lorsque la joie et la paix nous habitent, ce sont des fruits de l’Esprit Saint.  Cette anecdote me rend joyeuse et paisible!

Alors, n’hésitons pas à confier nos besoins aux saints qui prient pour nous afin de conjuguer nos efforts à la Providence, comme le chante Robert Lebel dans le chant: Je veux faire de ma vie!

Pier Giorgio escalade le Mucrone!

En juin dernier, lorsque je suis allée en Italie, j’ai visité le village de Pollone. Là où Pier Giorgio passait ses étés. Près de la Villa familiale Amétis, il y avait une grande image de Pier Giorgio qui escalade les Lunelles et au fond du paysage, le Mucrone qui se dessinait.

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En me plaçant dans un certain angle, voici le cliché qu’il était possible de réaliser!

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C’est fascinant d’imaginer Pier Giorgio dans une vraie montagne. Il me semblait tout près de moi!

En le regardant, nous sommes entrainés, comme lui, à monter toujours plus haut, à viser les cimes qui nous permettent de se réaliser pleinement.