L’oraison

Pour ce troisième jour de cheminement, découvrons ensemble une forme de prière personnelle pratiquée par Pier Giorgio: l’oraison.

Alors que sa mère s’inquiétait du temps qu’il passait à prier, elle en fit part à un prêtre qui interrogeât Pier Giorgio à ce sujet. « Mais j’ai tant d’oraisons à faire », lui répondit-il. Personne ne les lui imposait, il sentait qu’il devait les dire… (1)

Alors, qu’est-ce que l’oraison? Pour mieux connaître cette forme de prière, il est intéressant de puiser à même l’expérience des personnes habilitées dans le domaine.

Deux grands saints sont régulièrement cités comme maîtres de l’oraison: sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la croix. Leurs écrits sont éclairants. Je résume brièvement certaines idées importantes tirées d’une conférence dynamique animée par le frère Jean Alexandre, carme. (2)

Pour sainte Thérèse d’abord, Dieu habite au fond de chaque humain tel un soleil qui veut transparaître sa lumière pour irradier sur les autres. L’oraison, c’est prendre le temps de descendre au fond de moi pour rencontrer Celui qui habite mon cœur, peu importe où je suis et ce que je fais.

Convié à ce rendez-vous d’amitié, je me laisse d’abord aimer et regarder. Puis, à mon tour, je manifeste mon amour à cet Hôte à qui je peux tout partager. Avec Lui, je peux être totalement moi-même. Plus je Le côtoie, plus j’apprends à Le connaitre et plus je découvre Sa volonté qui m’envoie nécessairement vers les autres.

Quant à saint Jean de la croix, pour parler d’oraison, il donne l’exemple de la bûche. Mon cœur et une bûche de bois à placer dans le feu de l’Esprit Saint. À mesure que la bûche est consumée, elle peut devenir de la braise et éventuellement se confondre avec le feu lui-même pour réchauffer les autres.

Pour faire oraison, il est nécessaire de traverser des étapes, dépasser les zones de distractions, de préoccupations, de turbulences afin d’être disponible à la rencontre. Et si des distractions surgissent, je suis invitée à les offrir dans la prière et pour retrouver ma zone profonde.

Peu importe la durée de l’oraison, c’est la régularité, la fidélité au rendez-vous qui approfondit la relation et permet de rayonner. À certains moments de la journée, il peut y avoir de courtes pauses qui permettent l’échange amical avec Dieu.  Et même, les activités de la journée, lorsqu’elles sont vécues en compagnie du Seigneur, peuvent devenir oraison.

Ces conseils spirituels, ils s’incarnaient concrètement dans la vie de Pier Giorgio.  En effet, dans le livre Les jours de sa vie,  Luciana mentionne que la prière était une des constantes de la journée de son frère. (3)

Et le père Marmoiton écrivait, en 1934: « Lui qui était turbulent et si vif, demeurait prosterné sur le pavé pendant de longues heures, lui si bruyant trouvait dans l’oraison ses délices; lui qui par sa piété attirait l’attention de tout le monde, restait absorbé en Dieu seul. (4)

Comme Pier Giorgio, je prends le chemin intérieur pour aller rencontrer Celui habite au cœur de mon cœur!

Et, afin d’en apprendre davantage sur l’oraison, je vous invite à écouter l’excellente conférence du frère Jean Alexandre. Elle donne les pistes essentielles à cette forme de prière.

L’oraison, chemin de lumière

De même, une autre vidéo présente l’expérience de plusieurs personnes qui pratiquent l’oraison, notamment des carmes et carmélites.

L’oraison selon Thérèse d’Avila

Poursuivre la lecture avec la contemplation.


  1. Luciana FRASSATI, Les jours de sa vie, p.68
  2. Propos du frère Jean Alexandre, carme, https://www.youtube.com/watch?v=qISjXVqsCls
  3. Luciana FRASSATI, Les jours de sa vie, p.65
  4. Victor MARMOITON, Pier Giorgio Frassati, Apostolat de la prière, 1947, réédition de 1934, P.60

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