Regardez bien ces photos. Nous y voyons l’homme des huit béatitudes. C’est ainsi que, le 27 mars 1979, le futur pape saint Jean-Paul II, à ce moment cardinal Karol Wojtyla de Cracovie, a présenté Pier Giorgio alors qu’il s’adressait à des universitaires. (1)
Heureux les doux, ils recevront la terre en héritage. (Mt 5,5) Voici l’une des béatitudes que la vie de Pier Giorgio révèle. Les personnes qui ont eu la joie de le côtoyer ont été fascinées par la douceur de cet homme. Tous étaient charmants mais l’un d’eux me frappa par son charme particulier. Une force d’attraction se dégageait de toute sa personne, imprégnée de douceur. (2)
La douceur de Pier Giorgio, fruit de l’Esprit-Saint, se remarque d’abord dans son regard. Puis, elle s’exprime dans sa présence attentive à l’égard des siens. Il sait les écouter, les consoler et les encourager. Son attention pleine de bonté est inestimable pour ses proches. (3
Prendre soin des autres exige une grande douceur afin de respecter le rythme plus lent de celui qui est âgé ou malade. Auprès des personnes à qui il rend service, à l’hospice du Cottolengo, et lorsqu’il visite ses conquêtes, les pauvres, (4) Pier Giorgio agit avec bonté, délicatesse et grâce. Ses amis en témoignent. (5)
De plus, sa délicatesse l’amenait à ne pas répliquer lorsqu’on lui faisait des reproches injustifiés. Et ce fut plusieurs fois le cas depuis son enfance jusqu’aux derniers jours de sa vie. (6) Cependant, sa douceur n’était pas synonyme de faiblesse. Lorsque nécessaire, Pier Giorgio pouvait agir avec conviction afin de défendre sa famille, sa foi, son drapeau.
Un autre domaine où sa douceur se révèle, c’est dans son attrait pour la nature, le jardinage et les fleurs. Enfant, sa délicatesse d’âme le faisait s’émerveiller devant les serres ou devant les fleurs des champs qu’il cueillait pour les offrir à son arrière grand mère ou pour décorer son église. (7) Et lorsqu’un pauvre décédait, des fleurs, il en apportait pour décorer leur cercueil. (8)
Enfin, sa prière était, elle aussi, empreinte de douceur. Les gens l’ont vu profondément recueilli en plusieurs circonstances, avec son chapelet à la main ou avec le regard comme transfiguré lors de son action de grâce après la communion.
Pour ajouter un supplément de douceur à nos paroles et à nos gestes, n’hésitons pas à demander l’intercession de l’Homme des huit béatitudes. Et reprenons ce chant de Robert Lebel : Mille fois bienheureux.
- FRASSATI, Luciana, Les jours de sa vie, p. 219
- MARMOITON, Victor, Pier Giorgio Frassati, p.5
- DESJOBERT, Charles, Prier 15 jours avec Pier Giorgio Frassati, p. 45
- FRASSATI, Luciana, Les jours de sa vie, p. 124
- Ibid, p. 143
- Ibid, pp 203- 204
- Ibid, p. 20
- Ibid, p. 103
- Ibid, p. 51