Le témoignage de Sophie

Voici le récit d’une amitié spirituelle qui a débuté il y a plus de 22 ans!

Je suis entrée dans la vie consacrée après deux années d’université en biochimie, toute jeune et pleine d’idéal! Rapidement, j’ai vu mes pauvretés et cela m’a quelque peu désemparée… Que faire? Un jour, devant le St-Sacrement, je pousse un cri en demandant à Jésus de me présenter une amie, au ciel, qui pourrait m’aider… Puis, je lui fais la description de cette sainte : surtout, par une sœur, car j’en suis une; puis, pas pour me proposer une spiritualité car j’en ai une, mais quelqu’un qui aurait vécu la pauvreté, la chasteté et l’obéissance et ce, sans y être obligé.

Quelques jours plus tard, une sœur me parle de Pier Giorgio qui avait renoncé à un amour à cause de sa famille, qui donnait son argent aux pauvres et vivait avec ferveur sa vie de baptisé… Voilà! Que c’était intéressant… Elle me prête sa biographie et je suis tombée en amour! Voilà ce que je cherchais. Jésus m’a donné un frère pour vivre ma vie de consacrée!

J’ai vécu beaucoup de choses avec Pier Giorgio! Un jour, j’étais à notre maison au Nouveau-Brunswick, nous étions dans les jours saints et je demande à Jésus de me donner une image de Pier Giorgio avec sa signature et une relique. Eh bien! Il y en avait une dans la maison! Je l’ai trouvé quelques jours plus tard en préparant les décors de Pâques!

Pour le Jubilé de l’an 2000, j’ai écrit à l’association (j’avais l’adresse sur une image qu’une sœur m’avait rapporté de Turin) et c’est sa nièce, elle-même qui m’a répondu, le jour où je commençais un pèlerinage spirituel à Turin pour le Jubilé! Comme j’étais heureuse! Plus tard, j’ai pu rencontrer Wanda, visiter Pollone, Turin et … rencontrer une autre passionnée, Annie !

En juillet 2016r, j’ai eu la joie de participer aux Journées Mondiales de la Jeunesse en Pologne. Je savais que le tombeau faisait le tour de la Pologne mais je n’avais pas regardé l’itinéraire : j’attendais de le voir à Cracovie. Le 17 juillet, nous faisions un tour de Varsovie et en sortant de la messe, dans la paroisse du Père Popieluszko, je vois une annonce en polonais avec la photo de Pier Giorgio. Je découvre qu’il est là! Et moi aussi!

Nous sommes arrivés juste à temps pour le vénérer, entre deux messes et il n’y avait pas trop de monde! Comme j’étais émue en faisant la file! Il avait tout arrangé pour moi! Je suis passée la première du groupe et pendant que les autres défilaient (nous étions 19 – j’en ai eu du temps!), je suis restée en prière, la main sur son tombeau et lui tout près! Ce fut un de mes plus beaux moments de ma JMJ! Quelle grâce! Je ne pouvais que dire merci et je t’aime!

Pier Giorgio est donc pour moi un grand frère dans la foi, premier de cordée, qui me tire vers le haut et m’entraine à vivre ma vie de consacrée avec ferveur, radicalité et joie! J’aime sa joie toute simple, sa piété qui ne s’embarrasse pas des qu’en dira-t-on et son amour pour Jésus bien incarné dans l’Eucharistie et l’amour de son prochain.

Le témoignage de deux aînés

Si la vie de Pier Giorgio est souvent présentée comme modèle pour la jeunesse qui peut s’identifier à lui, sa spiritualité et sa personnalité peuvent rejoindre des gens de tous âges et à tout moment de la vie.

En ce troisième jour de l’octave de la fête de Pier Giorgio, voici le témoignage de deux aînés.

La première fois que j’ai entendu parler de Pier Giorgio, j’étais adolescent (il y a plus de 60 ans), grâce à une petite brochure sur la table de la bibliothèque à l’école secondaire.  J’ai été frappé par son audace et son endurance dans ses randonnées et escalades, et par son effacement qui lui faisait avoir soin des pauvres sans que sa famille le sache. Il est devenu une inspiration pour moi.

Bernard, Trois-Rivières

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Je connais Pier Giorgio depuis quelques années, merci à Annie, et je l’admire. Sa vie exemplaire est un modèle pour notre jeunesse.

Il a consacré toute sa courte vie au service des plus pauvres, des démunis.

Il a démontré un incroyable chant de la vie dans toute sa beauté.

En lui, je confie souvent mes petits et arrière petits-enfants.

Pier Giorgio, s’il te plaît, donne-moi une trace de TA SAGESSE.

Lucienne, La Sarre

Témoignages d’amitié

À l’occasion de l’octave du 116e anniversaire de la naissance de Pier Giorgio, quelques personnes prennent le temps d’exprimer ce qui les rejoint dans la vie du Bienheureux. Ici, deux amis qui font des liens avec Sainte-Thérèse.

J’ai pris contact avec Pier Giorgio à travers la découverte de ce site internet et du chant très inspirant de Richard Vidal – Toujours plus haut! – autour de janvier 2016. Pier Giorgio représente pour moi la force de la ferveur d’un être nourrit par la braise, toujours ravivée, de son coeur installé en sa présence en Christ. Son humilité me rappelle Ste-Thérèse-de-Lisieux et, sa communion avec la nature et les pauvres, Saint-François-d’Assise. Par sa grande simplicité, son naturel, son côté fantaisiste (qui trace son propre chemin), sa charité et sa joie… il embrasse les deux! Tout en étant unique. Ce qu’il m’apprend? Il a écrit: «La tristesse doit être bannie des cœurs animés par la foi. La douleur n’est pas tristesse, qui est la pire des affectations.» (1)

Michèle de Beauport, Québec


J’admire Pier Giorgio en particulier pour son humilité. Avoir fait tout le bien qu’il a fait, dans le secret, sans que sa famille immédiate ne le sache, est merveilleux à mes yeux. De plus, ce jeune Bienheureux était gêné et véritablement embarrassé quand on soulignait ses bons coups. Il a vécu au mieux cette parole de saint Paul:  » Votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu  » (Colossiens 3, 3). Pier Giorgio et ma sainte préférée, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, avaient non seulement le même âge au moment de leur mort, mais aussi et surtout la même spiritualité. Thérèse, après avoir offert tant de prières, de sacrifices et de souffrances pour le salut des âmes, a dit un jour: « Je vais arriver devant Dieu les mains vides « . Pier Giorgio et Thérèse ont très bien compris et intégré cette autre phrase de l’apôtre Paul:  » Dieu produit en nous et la volonté et l’action  » (Philippiens  2, 13). 

 Guy, Montréal


  1. Pier Giorgio FRASSATI, Lettres, 1925

Joyeux anniversaire Pier Giorgio!

Cher Pier Giorgio, en ce 116e anniversaire de ta naissance, je veux rendre hommage au chant de ta vie qui a débuté sur la portée musicale d’une hymne de la Veillée pascale 1901!

L’air qui s’entend de ton être offre un bel équilibre entre un refrain dynamique et enjoué, alternant avec des couplets doux et intériorisés. On y reconnaît le triolet de l’amour-foi-espérance. Et que dire des arpèges formés des notes de paix, de délicatesse et de discernement. Pour réaliser cette agréable mélodie, tu as su t’ajuster au diapason de l’Évangile.

La belle harmonie de ton être nous inspire. C’est pourquoi, cette année, pour souligner ton anniversaire, j’invite les gens à dire en quelques mots ce que tu représentes pour eux.


En premier lieu, l’auteur du chant Toujours plus haut s’exprime ainsi:

Le chant que j’ai écrit sur ce grand saint fut un cri du cœur pour décrire un homme qui portait tellement Dieu dans son cœur que la seule façon qu’il avait de le remercier fut de Le donner aux autres. Et quel don !

Une belle grâce que j’ai reçue de Pier Giorgio fut de me redonner le plaisir de chanter Marie. Comment cela est arrivé? Lors du « lancement » du chant.

Ce jour-là, Guy m’a donné un dizainier que je garde toujours dans ma poche. Quand je me promène dans la maison ou dehors et que je touche le petit chapelet, je chante un AVE à Marie.   Richard, de Québec


Et un autre message d’amitié reçu de la part d’une fidèle lectrice du blogue:

Ce qui me fascine, m’interpelle et m’invite à l’identification à lui, c’est d’abord, surtout, assurément: SA JOIE VIVE! La Joie est un fruit savoureux de l’Esprit! Trop souvent, on la laisse sur le seuil de nos prières, de nos rencontres, de nos églises.
 
Le Christ a voulu que sa Joie demeure en nous, et qu’elle soit par-fai-te ! (Jn 15,11) Pas parcellaire, pas « réservée »: entière, totale, toujours, embrassant toute la Création dans tous ses temps!
 
Ainsi, devrions-nous tous, toujours, à l’image de Pier-Giorgio, porter sur notre visage, comme le sacrement de l’Éternel Amour en nous, un sourire radieux!
 
Isabelle, Trois-Rivières 

Puisqu’une grande fête est soulignée pendant une octave, d’autres témoignages suivront au cours des prochains jours!  Continue de porter fidèlement nos prières au Père que tu contemples!

L’Annonciation

La fête de l’Annonciation met en lumière une journée charnière dans la grande histoire de la foi. Alors qu’elle chante en pétrissant le pain qu’elle veut offrir à son Joseph, une jeune juive est interpellée par la salutation d’un Messager de Dieu.  Marie qui, de toute évidence, n’avait pas prévu ce rendez-vous au planning de sa journée, a sans doute été grandement intriguée par cette rencontre inouïe.

Le prochain tableau, une oeuvre réalisée par sœur Gertrude Crête, traduit admirablement l’étonnement de la Vierge devant ce visiteur imprévu qui vient bouleverser les projets qu’elle caressait.

L’Annonciation
Gertrude Crête, SASV
Encres acryliques sur papier, 2000
Source de l’image

Femme de foi, Marie n’ignorait sûrement pas les annonces faites par les prophètes à propos du Messie à venir. Malgré tout, elle s’en est posé des questions lors de son entretien avec Gabriel qui heureusement a su la rassurer.  Cependant, de nombreuses autres interrogations ont du surgir après le départ de l’Ange…

Devant le grand défi qui s’annonçait, comment Marie a-t-elle pu accueillir si généreusement le rêve de Dieu sur elle? Où cette jeune fiancée amoureuse a-t-elle trouvé la force nécessaire pour accepter ce bouleversement dans sa vie et consentir à la mission de Mère du Fils de Dieu?

Face à l’attitude confiante de Marie qui adhère à ce projet d’avenir, quel émerveillement! Grâce à ce Oui, Dieu se glisse dans l’humanité pour nous tracer le chemin de l’éternité!

La salutation de l’Ange: Je te salue Marie, comblée de grâce, Pier Giorgio l’a reprise quotidiennement dans sa prière alors qu’il entretenait un lien privilégier avec la Vierge.  Il aimait profondément Marie à qui il confiait ses intentions les plus chères à propos de sa famille, de ses amis, des gens démunis, de sa mission, etc.

Et moi? Devant les grands défis de la vie, remplis d’impondérables et de revirements, si j’osais, comme Marie, placer mes désirs dans le vouloir du Père?  Si, comme Pier Giorgio, je trouvais la paix intérieure dans  la fidélité à la prière pour avancer sereinement sur ma route ? En donnant la main à Dieu, les obstacles ne seraient pas moins nombreux mais le chemin serait peut-être plus lumineux!

Bonne fête de l’Annonciation du Seigneur!

Fête de saint Joseph

Bien que la fête de saint Joseph soit inscrite au calendrier liturgique le 19 mars, puisque cette année celle-ci arrivait un dimanche du Carême, c’est le 20 mars que nous soulignons la fête de l’époux de Marie.

Saint Joseph, un homme effacé dont l’Évangile fait mention à peu d’occasions mais dont les attitudes sont inspirantes.

D’abord, l’Évangile nous présente Marie et Joseph alors qu’ils sont amoureux: Marie avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils n’aient habités ensemble (Mat 1,18). Pour nous permettre de percevoir la tendresse de ce moment de leur vie, l’auteur-compositeur-interprète Robert Lebel a composé un merveilleux chant d’amour: Chaque matin. Celui-ci se retrouve sur l’album:  À Toi mes hymnes. 

Il est possible de l’écouter en cliquant sur ce lien: Chant Chaque matin.

L’amour de Joseph pour sa promise lui a permis d’accueillir Marie déjà porteuse d’une grande Promesse. Dans sa vie d’époux et de père, Joseph a choisi de miser sur la confiance et ainsi, collaborer avec Dieu à son Grand Projet d’amour.

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Aussi, comme il est bon d’imaginer la relation que Joseph entretenait avec Jésus.  Cette icône, conçue par Michael D. O’Brien, d’Ontario au Canada, est une belle représentation du jeune juif Joseph qui enveloppe son enfant de douceur et de sécurité!

À cause de son amour, de sa confiance en Dieu, de son accueil et de sa générosité, saint Joseph est un modèle très signifiant pour notre époque. Puissions-nous, comme lui, être docile à l’Esprit qui nous inspire à marcher sur les chemins de foi avec audace et persévérance.

Aussi, je confie à Pier Giorgio et à saint Joseph le charpentier, l’intention de toutes personnes qui, particulièrement en Mauricie au Québec, vivent des difficultés avec les fondations de leur maison. À cause d’un vice de construction soit la présence de pyrrhotite dans le béton qui peut causer des dommages à plus ou moins long terme.

 

 

Découvrir St-Thomas d’Aquin

Pour s’épanouir dans notre vie spirituelle, il est essentiel de se nourrir à la Parole de Dieu, chercher à bien la comprendre et à se l’approprier aujourd’hui. Pour cela, s’instruire auprès des écrits de philosophes et de théologiens constitue une démarche très enrichissante.

Pier Giorgio avait la sagesse de puiser aux sources de grands auteurs tel St-Thomas d’Aquin. Dans une lettre datée du 29 janvier 1925, il écrivait:

« Cette année je me consacre à la lecture de Saint Thomas d’Aquin, l’esprit tellement absorbé dans ces pages merveilleuses, que toute pensée du monde sera morte et que je vivrai des jours heureux car elles certainement donnent au cœur cette joie qui n’a point de fin, puisqu’elle n’est pas humaine, et que c’est une vrai joie. »

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Mais St-Thomas, qui est-il? Un Dominicain, né en 1225 près d’Aquino en Italie. Il a enseigné la théologie et consacré les dernières années de sa vie à la rédaction d’une grande oeuvre: La somme théologique. Celle-ci permet de donner un fondement scientifique, philosophique et théologique à la doctrine chrétienne. St-Thomas est mort en 1274 et a été canonisé en 1323. Il est fêté le 28 janvier.

Aujourd’hui encore, ses écrits inspirent de nombreux croyants notamment des étudiants en théologie.  Pour faire découvrir ce Docteur de l’Église, une équipe de passionnés a créé le site Aquinas. Celui-ci présente plusieurs vidéos sur la vie de St-Thomas d’Aquin et sur son oeuvre.

Aquinas : le lien pour découvrir St-Thomas notamment, à l’aide de vidéos.

Un article qui présente Aquinas sur le site: Aleteia

Bonnes découvertes!

 

 

 

 

Pier Giorgio inspire mon Carême

Cette semaine, débute la période du Carême; 40 jours de marche vers la lumineuse fête de Pâques!  La liturgie du mercredi des Cendres propose une page d’Évangile aux couleurs de la vie de Pier Giorgio!

En effet, la première invitation de Jésus: « Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite afin que ton aumône reste dans le secret » se réalise concrètement tout au long de la vie de Pier Giorgio. Il suffit de penser à son aide discrète envers les pauvres, à ses dons spontanés de tickets de tramway et de vêtements personnels, ou encore à ses gestes généreux accomplis joyeusement à travers diverses Associations.

Le deuxième appel de l’Évangile « Prie ton Père qui est là dans le secret« ,  a trouvé une réponse fidèle dans l’horaire chargé de Pier Giorgio. Il nourrissait quotidiennement une relation intime avec Dieu soit, tôt le matin dans un coin de son église paroissiale, soit en récitant son chapelet dans le train qui le ramenait d’une excursion, soit retiré dans sa chambre pendant sa prière du soir. Dans ce cœur à cœur avec Dieu, il recevait l’énergie nécessaire au déploiement de sa charité inventive.

La dernière attitude proposée durant le Carême : « Ton jeûne ne sera pas connu des hommes mais seulement de ton Père« , trouve aussi son écho dans la vie du Bienheureux.  Cet appel ne se réduit pas à des privations alimentaires mais surtout à un détachement progressif des liens qui retiennent notre ascension humaine et spirituelle.  Tant de situations nous attirent vers le bas, dans un repli sur soi plutôt qu’une ouverture sur ce qui élève vers la lumière et la joie! Par de nombreux renoncements, Pier Giorgio s’est surpassé, visant toujours plus haut, tant sur le plan athlétique que spirituel ! Il est pour nous un formidable coach pour amorcer cette quarantaine menant à Pâques !

 

Une invitation au dépassement de soi

La méditation des textes de ce dimanche m’interpelle et me motive.  Lorsque saint Paul proclame que chacun de nous est un sanctuaire de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en nouscela m’émerveille!  (Cor 3,16) Quant à l’Évangile (Mt 5, 38-48), il est une invitation au dépassement de soi.

Le Christ nous convie à adopter une série d’attitudes rarement spontanées. Tendre l’autre joue et aimer nos ennemis, ne fait pas partie de l’ADN humain! Pourtant, des chrétiens, inspirés par la Parole, nourris par prière et l’eucharistie, arrivent à relever ce grand défi. D’ailleurs, plusieurs comportements proposés par cette page d’Évangile ont eu un écho retentissant dans la vie de Pier Giorgio.

« Je vous dis de ne pas riposter »

Si souvent, Pier Giorgio demeurait silencieux face aux reproches venant de ses parents qui ignoraient ses œuvres charitables. Sa mère en fait un constat désolant après le décès de son fils : Il s’est toujours montré doux et patient face aux contrariétés (…) Lui, non seulement il  acceptait mes reproches mais il ne cherchait même pas à se disculper. (1)   

« Priez pour ceux qui vous persécutent »

Ce comportement s’observe à plusieurs reprises chez Pier Giorgio.  Un fait se déroule notamment à Rome en 1921.  À l’issu d’une confrontation entre une foule de jeunes et les gardes royaux, Pier Giorgio s’agenouille auprès d’un ami prêtre qui avait été molesté. Et, tenant bien haut son chapelet, il invite tout le monde à prier pour son groupe d’amis et pour ceux qui les ont frappés. (2)

« À qui te demande, donne »

Le don de soi, de son temps, de ses talents ainsi que le partage des biens, voici un autre appel lancé par Jésus.  Pier Giorgio y a répondu tangiblement tout au long de sa vie, à partir de l’événement des chaussettes et des souliers tendus à une maman démunie, jusqu’au dernier billet écrit de sa main presque paralysée.  Chaque jour, Pier Giorgio recevait sa vie comme un don et, Amour pour amour, il offrait sa vie à son tour, comme le chante Robert Lebel.

 « Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait »

De quelle manière pouvons-nous être parfait comme le Père? C’est une question que j’ai posée à un grand ami, le regretté Jean Rochon.  Sa réponse résonne encore en moi… La perfection du Père, c’est qu’Il nous aime avec nos imperfections. À  l’image du Père, chaque personne est appelée à s’accueillir elle-même et à accueillir les autres comme des œuvres inachevées!

Ce type de perfection se remarque  aisément dans la vie de Pier Giorgio.  Notamment, lorsque des gens lui rappellent son origine bourgeoise, il répond: Mais je suis pauvre comme tous les pauvres. (3)

Et, pour reprendre les mots de Richard Vidal, les pauvres ont touché la main de Dieu, le Dieu qui habitait dans le sanctuaire du cœur de Pier Giorgio!

À la suite de cet entraîneur, habités par l’Esprit, avançons sur la route du dépassement de soi!


  1. Luciana FRASSATI, Les jours de sa vie, p. 97
  2. Ibid, p.110
  3. Ibid, p.94

Quelques jours dans la spiritualité de Pier Giorgio

Tout au long de notre vie, chacun est inévitablement convié à faire des choix qui peuvent avoir une grande incidence sur l’avenir.  Pour ajuster notre discernement à l’Évangile, il est nécessaire de s’arrêter, de prier, de lire et parfois d’être accompagné pour découvrir le meilleur chemin à prendre.

Pier Giorgio a, lui aussi, rencontré des moments de discernement.  Différentes biographies nous permettent de découvrir les témoins de foi qui ont éclairé son cheminement et qui ont, peu à peu, façonné sa spiritualité. Son premier guide, c’est la Parole de Dieu; l’exemple du Christ à travers les évangélistes, son préféré étant saint Matthieu. (1)

Il aimait aussi les épîtres de saint Paul dont l’hymne à la charité (1 Cor 13, 1-8) a inspiré les innombrables gestes d’amour de Pier Giorgio. (2)  Aussi, se laissait-il interpeller par les saints et leurs écrits, notamment la vie de sainte Catherine de Sienne, les Confessions de saint Augustin et la somme théologique de saint Thomas D’Aquin, un dominicain. (3) N’oublions pas que Pier Giorgio s’est joint au Tiers Ordre dominicain, le 22 avril 1922.

         

        Saint Thomas d’Aquin,                                   La conversion de saint Paul

  Retable de Carlo Crivelli (1494)                                  Source de l’image

            Source de l’image

Tout au long de sa vie, Pier Giorgio a côtoyé des prêtres. Parmi eux, des Jésuites qui ont participé à sa formation catéchétique.  Puis, il a tenu à demander conseil à des pasteurs, notamment, à un salésien de Don Bosco, Don Cojazzi. (4)

Sachant tout ceci, dans le calendrier liturgique de janvier, il est surprenant de constater que certains témoins de foi en lien avec la spiritualité de Pier Giorgio sont célébrés dans une même semaine.

D’abord le 24 janvier, saint François de Sales qui a inspiré le fondateur des Salésiens de Don Bosco fêté le 31 du mois.

Puis, saint Paul fêté le 25 et la fête de saint Thomas d’Aquin le 28.

Toutes ces fêtes se situent cette année autour du dimanche où l’Évangile est celui des béatitudes. Et nous savons que saint Jean-Paul II, a l’époque où il était cardinal, a identifié Pier Giorgio comme étant l’homme des huit béatitudes!

Vive la communion de Saints!

Détail des différents saints et leur jour de fête:

Le 24 janvier: Saint François de Sales, né en Savoie en 1567, évêque de Genève, docteur de l’Église, décédé en 1622.

Le 25 janvier: La conversion de saint Paul, juif de la Syrie qui pourchassait les chrétiens avant de se convertir suite à sa rencontre avec Jésus ressuscité. Il est devenu un géant de l’évangélisation et un grand théologien. Il est mort martyrisé à Rome, en l’an 67.

Le 28 janvier: Saint Thomas D’Aquin, Italien ayant vécu de 1225 à 1274, philosophe et théologien, dominicain et docteur de l’Église.

Le 31 janvier : Saint Jean Bosco, connu sous le nom de Don Bosco, né en 1815 dans le nord de l’Italie, ayant œuvré auprès des jeunes à Turin, fondateur de trois ordres religieux: Les Salésiens, les Filles de Marie Auxiliatrice et les Coopérateurs salésiens. Il est décédé en 1888.

 

Turin, Église de la Crocetta

Détail d’une mosaïque où sont représentés

saint Don Bosco, l’éducateur de la jeunesse

et Pier Giorgio à ses côtés.

 


  1. Luciana FRASSATI, Les jours de sa vie, Le Sarment Fayard, p.183
  2. Robert CLAUDE, Le rayonnement de Pier Giorgio Frassati, Casterman, p.89
  3. Victor MARMOITON, Pier Giorgio Frassati, Apostolat de la prière, p. 228
  4. Ibid p.16