Pier Giorgio nait le Samedi saint 6 avril 1901, à Turin dans le Nord de l’Italie, aux pieds des Alpes, dans une famille de la très haute bourgeoisie.
Suite à une asphyxie importante à la naissance, il est ondoyé le jour de Pâques au nom de Pietro Giorgio Michelangelo. Son baptême officiel a lieu le 5 septembre 1901.
Son père Alfredo Frassati est né le 28 septembre 1868. Fils de Pietro Frassati, médecin (décès 1899) et de Giuseppina Coda-Canati. Il a un frère : Pietro ingénieur, administrateur de la Stampa, (décès en 1923) et une sœur: Emma (décès tragique en 1889).
Alfredo est un homme d’une grande intelligence qui devient avocat et fonde un important quotidien toujours existant: La Stampa. À cette époque, il en est le directeur et le rédacteur en chef. En 1913, à 45 ans, Alfredo devient le plus jeune sénateur du pays et par la suite, ambassadeur de l’Italie à Berlin de 1920 à 1922.
Alfredo se dit agnostique et sa vie est principalement vouée à ses occupations professionnelles. Mais il aime ses enfants et il ne craint pas de se mêler à leurs jeux. Il est très proche de Luciana en qui il voit des qualités qui lui ressemblent.
À l’égard de son fils, Alfredo éprouve souvent des déceptions mais pourtant, il ne peut rien lui refuser. Au décès de Pier Giorgio, il sera profondément affecté, il reconnaitra les qualités qu’il n’a pas su observer du vivant de son fils. Le reste de sa vie en sera grandement marqué. D’abord, il s’éveille à la foi et il poursuit des œuvres de charité avec générosité. Il décède en 1961.
Sa mère, Adélaïde Ametis est née le 17 février 1887. Fille de: Francesco, pharmacien qui a fait fortune en Amérique, au Pérou (décès 1909) et de Linda Copello (décès le 1 juillet 1925, trois jours avant Pier Giorgio ). Adélaïde a deux sœurs : Elena vivait à la maison de Pier Giorgio (décès 1944) et Emilia (décès 1894).
Adélaïde est artiste-peintre dont la carrière connaît un beau suucès.
Toile peinte par Adélaïde, illustre sa fille Luciana
La mère de Pier Giorgio est une femme exigeante, ferme et rigoureuse. Elle s’absente souvent de la maison et, avec ses enfant, elle manifeste peu d’affection. C’est davantage sa sœur Elena qui s’occupe de l’éducation de Pier Giorgio et Luciana. Malgré ce contexte de froideur et de multiples reproches, Pier Giorgio est particulièrement attaché à sa mère. Il ne la contredit pas, même devant des reproches injustifiés. Les nombreuses lettres qu’il lui adresse démontrent une sincère affection.
Adélaïde pratique la foi catholique pour l’apparence. Elle critique souvent l’Église et s’oppose aux pratiques religieuses de son fils, craignant que celui-ci nourrisse le souhait de devenir prêtre.
Son regard s’ouvre sur les réalité de son Pier Giorgio, au décès de ce dernier. Ayant saisie l’ampleur de cette charité débordante, elle se rapproche des amis de son fils envers qui elle sera très généreuse. Elle décède le 18 juin 1949.
Elda, premier enfant de la famille, nait deux ans avant Pier Giorgio mais elle décède à huit mois. À noter qu’à la naissance de Pier Giorgio, sa mère, qui aurait préféré une fille, l’élève comme une fillette, elle l’habille et le coiffe ainsi pendant quelques années.
Luciana, née le 18 août 1902, sœur unique de Pier Giorgio, sera sa compagne de jeu durant leur enfance privée de contact avec d’autres enfants. Leurs liens fraternels se tissent très étroitement à la maison, à l’école et dans la pratique de leurs sports. Luciana poursuit des études de droit. Pier Giorgio est bouleversé lorsque, après son mariage le 24 janvier 1925 avec Jan Gawronski, un diplomate polonais, elle quitte la maison pour s’installer en Pologne.
Luciana donnera naissance à six enfants. Comme écrivaine, elle consacre une grande partie de son existence à faire connaître Pier Giorgio en publiant de nombreux ouvrages sur sa vie lumineuse. Après avoir vécu 105 ans, elle ira rejoindre son frère chéri, à l’automne 2007.
Merci Luciana pour cet héritage exceptionnel partagé généreusement!
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