Le 29 avril, l’Église célèbre la vie de Catherine de Sienne. Les biographes de Pier Giorgio mentionnent son attrait pour la vie de cette Sainte. Elle occupe une place de choix dans sa spiritualité, notamment à la fin de sa vie comme le relate cet épisode du mardi 30 juin 1925:
À quatre jours de son décès, en visite chez son ami François Massetti, Pier Giorgio lui dit: « J’ai avec moi sainte Catherine. (…) Je vais te lire une page. » (1)
Mais qui donc est cette femme qui rejoignait le cœur de Pier Giorgio?
Catherine Benincasa nait en 1347, à Sienne, dans la région italienne de la Toscane. Elle est la 23e d’une famille de 25 enfants et son père est teinturier.
Dès l’age de six ans, elle vit une profonde spiritualité et à sept ans, elle choisit de consacrer sa vie à Dieu en faisant secrètement vœu de virginité.
Tertiaire dominicaine, comme le sera Pier Giorgio, elle nourrit une vie de prière intense. Les écrits à son sujet relatent des expériences spirituelles où elle s’entretient avec Jésus. Sur ce point, Pier Giorgio l’enviait car, de son vivant, elle a vu Jésus. (2)
Catherine rassemble autour d’elle un petit groupe nommé: « belle Brigade », qui se fait connaître par la piété et le dévouement de ses membres. Elle s’engage pour soulager les malades de la peste qui sévit à ce moment. Cet élément n’est pas sans faire penser aux types louches, ce groupe d’amis qui se réunissaient avec Pier Giorgio pour aller à la montagne, prier ensemble, aider les gens dans le besoin et tout cela, dans la bonne humeur!
Ne sachant ni lire, ni écrire, Catherine dicte des lettres de conseils spirituels à ceux qui la sollicitent. Aussi, elle s’implique pour aider à résoudre certains problèmes de l’Église. Alors que depuis une quarantaine d’années, le pape s’était installé à Avignon, elle insiste, avec succès, auprès du pape Grégoire XI pour qu’il quitte Avignon et s’installe à nouveau à Rome.
Le 29 avril 1380, stigmatisée, Catherine s’éteint à 33 ans. Elle est canonisée en 146, nommée patronne de l’Italie en 1939 et proclamée docteur de l’Église, en 1970, par le pape Paul VI, à cause d’une une œuvre écrite monumentale.
Elle est patronne des infirmières et on l’invoque afin de mourir paisiblement. Encore aujourd’hui, il n’est donc pas étonnant de retrouver un livre sur sainte Catherine près du lit de Pier Giorgio, celui là même qui occupait sa table de chevet durant les dernières heures de sa vie.
- Luciana FRASSATI, Les dernières heures de Pier Giorgio Frassati, Téqui, Paris 2003, p.35
- Ibid, p.36