Nous entamons notre dernier droit avant la Grande Nuit. Cette semaine, le psaume m’interpelle. Alors que celui-ci est écrit depuis plus de deux milles ans, il évoque une réalité de toutes les époques, y compris de la société actuelle: la quête de Dieu. « Voici le peuple de ceux qui le cherchent ». Ps 23,6 En méditant ce psaume, je pense à St-Augustin qui, longtemps, a cherché le bonheur à l’extérieur de lui-même jusqu’à ce qu’il découvre comment Dieu se fait proche, lové au dedans de nous, disponible à tous moments, en tous lieux, en toutes occasions. Cette expérience de St-Augustin, Robert Lebel la chante à merveille. Prenons le temps de prier avec cette mélodie:
Chant: Je t’ai cherché longtemps
Ce Dieu de proximité, c’est Celui que l’Évangile de Mathieu annonce : « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit: « Dieu avec nous ». (Mt 1, 18-24) Celui que Marie porte discrètement en elle vient d’un Ailleurs pour loger dans notre crèche intérieure. Qu’Il y trouve un large espace disponible!
Aussi, dans ce texte, je suis interpellée par la docilité de Joseph à écouter et accomplir la volonté de Dieu. Suite au message de l’ange, malgré tout ce qu’il devra sûrement rencontrer de questionnement et de mépris, Joseph accueille Marie, amoureusement, chez lui.
Dans un monde inondé d’invitations qui peuvent attirer mon cœur tout azimut, saurais-je, comme Joseph, entendre Dieu qui m’interpelle et m’attire à Lui comme un aimant. Le choisir ou le re-choisir comme pôle d’attraction alors que mon être tend à se disperser. Pier Giorgio m’y invite: « Par toi-même, tu ne feras rien mais si tu prends Dieu pour centre de toutes tes actions, alors tu arriveras au but fixé » (1) Et lorsque je vis des dispersions, le sacrement du pardon, qui était aussi cher à Pier Giorgio (2), me donne la chance de me rapprocher de Dieu. Quelle belle invitation en cette semaine précédant Noël!
En ce 18 décembre, dans la nature où je me trouve, mon être trouve son équilibre. Je comprends alors le désir de Pier Giorgio qui écrivait, à pareille date, en 1923: « Je voudrais passer en montagnes la période entre Noël et le premier de l’An. (3). Sans doute y retrouvait-il son centre pour y entendre l’écho du battement du cœur de Dieu. C’est le souhait que je formule à chacun-e en cette dernière semaine d’Avent!
1.Luciana FRASSATI, Les jours de sa vie, p.1313.
2. Robert CLAUDE, Jeune témoin pour aujourd’hui, p,118
3. Pier Giorgio FRASSATI, Lettres