Au cours de sa vie, Pier Giorgio a souvent écrit à sa famille et à ses amis. Environ 350 lettres ont été colligées et publiées en français en 1951. Aussi, sa sœur a pu répertorier des témoignages de ceux qui l’ont côtoyé. Ces écrits nous permettent de connaître ce qui habitait le cœur du bienheureux.
Les citations que voici proviennent du livre « Les jours de sa vie », écrit par Luciana Frassati, publié aux éditions Le Sarment Fayard, en 1990. Le numéro entre parenthèses correspond à la page du livre d’où la citation provient.
Des paroles de foi qui révèlent sa spiritualité
Devant le passage du viatique : « Et lui est le Roi des rois. » (36)
Alors qu’il obtient la permission de communier tous les jours, ce qui était rare à cette époque. « Père, c’est moi qui ai gagné! » (48)
Lors d’excursion au Mucrone durant la nuit : « Maintenant, disons le rosaire. » (65)
« Il faut penser que seul l’autre monde nous réserve un séjour meilleur. » (100)
Face aux fascistes : « La peur ne doit pas être du côté de celui qui subit la force, mais de celui qui en fait usage (…) Dieu est avec nous, nous n’avons pas à éprouver de la crainte. » (112)
«Les temps que nous vivons, sont des temps difficiles parce que la persécution contre l’Église se fait plus cruelle (…) l’Église est une institution divine qui ne peut prendre fin, elle durera jusqu’à la fin. » (130)
« Il faut s’agripper fortement à la foi : sans elle que vaudrait toute notre vie? Rien, nous aurions vécu inutilement. » (131)
« Par toi-même, tu ne feras rien mais si tu prends Dieu pour centre de toutes tes actions, alors tu arriveras au but. » (131)
« Mangez le pain des anges et vous trouverez la force pour mener les luttes intérieures, les combats contre les passions et les épreuves. (…) Quand vous serez entièrement consumé par ce feu eucharistique, alors vous pourrez en pleine conscience remercier Dieu… et vous gouterez une paix que les gens n’ont jamais connue car le vrai bonheur ne réside pas dans des plaisirs de ce monde, elle n’est donnée qu’à ceux qui ont un cœur et un esprit pur. » (132)
Alors qu’il lisait les écrits de St-Paul et qu’une personne lui demandait ce qu’il lisait, il répond: « Des paroles de vie éternelle. » (182)
« Je te le demande, prie un peu pour moi afin que Dieu me donne la volonté inflexible qui ne me fasse pas défaut dans la réalisation de mes desseins. » (188)
« Le chemin choisi par le juste est plus ardu mais aussi plus court puisqu’il permet d’aller au ciel. » (192)
« Dans la prière on s’élève au dessus de la tristesse de la vie. » (192)
« La foi nous donne la force de supporter les épines qui poussent sur le chemin de notre vie. » (194)
« Mon testament, je l’ai dans ma poche. » (Son chapelet) (195)
« Je voudrais être vieux pour aller plus vite au ciel. » (201)
« Vivre sans la foi, sans un patrimoine à défendre, sans soutenir dans une lutte continue la vérité, ce n’est pas vivre mais végéter. Nous, nous ne devons jamais végéter mais vivre. (216) (À la place de végéter, vivoter est aussi utilisé dans d’autres écrits).
« Je crois que le jour de ma mort sera le plus beau jour de ma vie. » (213)
Des paroles de charité
Alors que son père avait fermé la porte à un mendiant: « Il y a un pauvre qui a faim et papa ne lui a pas donné à manger (…) C’est peut-être Jésus qui nous l’envoie. » (42)
Devant des propos concernant la maison d’un pauvre: « Si tu savais combien de braves gens habitent ces maisons que tu appelles masures! » (52)
Lorsqu’il s’est fait voler le vélo qu’il avait acheté avec économies: « C’est peut-être quelqu’un qui en avait besoin plus que moi. » (60)
Un jour, il demanda à la femme de chambre: « Tu ne donnerais pas ta vie pour faire cesser la guerre? Eh bien moi, je serais prêt à donner ma vie et aujourd’hui. » (61)
Il avait soif alors qu’il avait la varicelle et ne s’en est pas plaint: « Toi tu dormais maman et je ne voulais pas te réveiller. » (62)
«Mais je suis pauvre comme tous les pauvres. » (94)
« Même dans un taudis sordide, c’est le Christ que tu viens trouver. Le bien que vous faites aux pauvres, c’est à moi-même que vous le faites. » (187)
« Souviens-toi, quand tu fais l’aumône, de prodiguer des paroles de foi chrétienne, de dispenser courage et confiance et de mettre dans tout geste de charité, dont tu t’acquittes envers un pauvre la chaleur et la fraternité. » (187)
« Autour des malades, autour des malheureux une lumière que nous n’avons pas. » (213)
« Jésus me rend visite chaque jour par la communion et moi, je la lui rends bien modestement en visitant les pauvres. » (213)
Sa capacité de renoncement
Il renonce à l’idée de devenir prêtre: « Je veux pouvoir aider, par tous les moyens possibles, les gens de mon pays et j’y parviendrai mieux en conservant l’état laïc plutôt qu’en devenant prêtre. Un ingénieur des mines peut, en donnant le bon exemple, avoir une action plus efficace. » (101)
En renonçant à l’amour pour Laura: « Ce sera moi qui me sacrifierai (…) même si cela doit être le sacrifice de ma vie toute entière ici-bas. » (171)
Lorsqu’il prend le train: « Je voyage en troisième parce qu’il n’existe pas de quatrième ». (176)
Il lui est proposé de travailler à l’administration de la Stampa: « Vous croyez que cela pourra faire plaisir à papa? (…) Alors dites-lui que j’accepte. » (198)
Il nous parle de son amour pour la montagne
« J’aime chaque jour davantage la montagne et je voudrais si mes études me le permettaient, passer des journées entières sur ces hauteurs à contempler dans la pureté de l’air la grandeur du Créateur. » (174)
« Montagnes, montagnes, je vous aime! » (213)
« J’ai besoin de montagne » disait-il, alors qu’il était amaigri et faible, avant sa mort, il devait s’élever haut, si haut … » (148)
Des paroles d’humour
Face à son habitude de fumer: « Maman a fumé au dessus de ma tête quand je prenais mon lait! » (97)
Alors qu’on lui reproche de chanter faux: « L’important, c’est de chanter! » (104)
Lorsqu’il allait voir les pauvres, il les nommait: « ses conquêtes. » (124)
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